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La technologie la plus prometteuse pour ces écrans "d'après-demain" est sans doute OLED ("Organic Light-Emitting Diode") et ses dérivés. La signification de l'acronyme en illustre bien le principe. Le mot "Organic" fait référence à l'utilisation de composants carbonés, marquant une rupture avec le verre, obligatoire dans les écrans d'aujourd'hui.

Technique OLED. © Cigdem, Shutterstock

Technique OLED. © Cigdem, Shutterstock 

OLED repose donc sur les propriétés physiques particulières de certains composants, qui s'éclairent lorsqu'on les soumet à un courant électrique. Une différence de taille avec les écrans rétro-éclairés (LCD notamment), qui nécessitent des lampes coûteuses et consommatrices d'énergie. Avec OLED, c'est l'écran lui-même - ou plus exactement les molécules qui le composent - qui "crée" la lumière.

Découvertes dès la fin des années 1980, ces propriétés physiques ont favorisé l'émergence de multiples technologies, susceptibles de donner naissance à de nouvelles générations d'écrans. On parle par exemple de TOLED pour désigner des écrans OLED transparents (le substrat organique utilisé étant un film plastique translucide), ou de PHOLED pour ceux qui disposent en outre de propriétés phosphorescentes.

Démonstration d'un écran souple (FOLED ; prototype)<br />affichant une image vidéo<br />Universal Display - http://www.universaldisplay.com/foled.htm

Démonstration d'un écran souple (FOLED ; prototype)
affichant une image vidéo
Universal Display - http://www.universaldisplay.com/foled.htm

On perçoit facilement la rupture technologique dont il s'agit en consultant la liste des détenteurs actuels des brevets relatifs aux technologies xLED : Eastman-Kodak, CDT (spin-off d'un laboratoire de l'Université de Cambridge, spécialisé notamment dans l'étude des polymères) ou Dupont sont quelques uns des artisans de cette révolution. Ce qui était jadis - essentiellement - un problème d'électronique s'est transformé en un savoir-faire de chimie, voire d'ingénierie moléculaire. Jadis, l'une des difficulté majeure consistait à fabriquer des dalles parfaitement plates, sur lesquelles poser l'écran. Aujourd'hui, l'enjeu est de positionner, de façon parfaitement maîtrisée à l'échelle moléculaire, de fines couches d'un substrat organique sur une surface quelconque.

Développé depuis plusieurs années par la société britannique CDT, PLED (Polymere Light-Emitting Diodes - ou Devices) est ainsi l'un des dérivés les plus prometteurs d'OLED. Dans ce cas, le composé organique luminescent est un polymère qui peut se manipuler sous la forme d'une solution liquide. Il est ainsi possible de déposer ce liquide particulier pour former l'écran, selon un procédé proche de celui d'une imprimante à jet d'encre. En somme, on "imprime" ce qui deviendra la surface de l'écran. Il faut ensuite recouvrir l'écran d'un film afin d'éviter que les polymères ne s'oxydent au contact de l'air.