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En mai 2016, Hyperloop One réalisait le premier essai du système de propulsion destiné au futur train subsonique Hyperloop. À l'époque, le dispositif se présentait sous la forme d'un traîneau glissant sur deux rails ; celui-ci fut lancé à 185 km/h avant d'être freiné par un amas de sablesable : assez rudimentaire et bien loin du concept final d'Hyperloop (voir article ci-dessous). Mais, un an plus tard, le 12 mai 2017 exactement, l'entreprise a franchi une nouvelle étape cruciale en réussissant un premier essai de son système de propulsion et de lévitation magnétique dans un tube sous vide.
L'information n'a été rendue publique qu'il y a quelques jours en des termes grandiloquents évoquant un moment « historique » pour les transports. Comme on peut le voir dans la vidéo YouTube de cet essai, la séquence ne dure qu'un peu plus de 5 secondes. Le châssis Hyperloop s'élance sur ses rails, propulsé par un moteur linéaire composé d'un rotor placé dans le traîneau et de stators disposés à intervalles réguliers sur la piste. On distingue clairement que les roulettes du traîneau en contact avec les rails finissent par décoller sous l'effet de la sustentation magnétique. L'engin a ensuite glissé durant à peine trois secondes avant de s'immobiliser.
La société Hyperloop One affirme que son train subsonique pourra transporter des passagers dans à peine cinq ans. © Hyperloop One
Hyperloop One a dévoilé sa capsule XP-1
Hyperloop One dit avoir déjà installé 300 mètres de moteur linéaire sur les 500 mètres de sa piste d’essai achevée au printemps dernier. Le test s'est déroulé sur une distance de 30 mètres avec une vitessevitesse maximale de 112 km/h. L'entreprise indique qu'elle compte désormais atteindre les 400 km/h sur cette piste d'essai.
Parallèlement à cette tentative réussie, Hyperloop One a également dévoilé un prototype de capsule qui servira aux tests. Baptisée XP-1, celle-ci se compose d'une structure en aluminiumaluminium et fibre de carbonefibre de carbone qui viendra se fixer sur le châssis à lévitation magnétique. Hyperloop One vise l'ouverture d'une ligne commerciale à partir de 2021 aux États-Unis.
Hyperloop, un train futuriste sur de bons rails
Article initial de Marc ZaffagniMarc Zaffagni, paru le 13/05/2016
Hyperloop One, l'une des sociétés impliquées dans le projet de création du train à vitesse subsonique, a réalisé une démonstration publique de son système de propulsion. Un traîneau a été lancé à 185 km/h sur une distance de 450 mètres, validant une première étape technique cruciale. Un prototype de taille réelle doit être testé d'ici la fin de l'année et, selon ses concepteurs, cet Hyperloop pourra transporter des passagers dès 2021.
L'évènement n'a duré que quelques secondes, mais elles marqueront peut-être l'histoire des transports. Devant la démonstration, mercredi 11 mai, d'Hyperloop One (anciennement Hyperloop Technologies), certains ont parlé d'un « instant Kitty Hawk », du nom de la ville de Caroline du Nord (États-Unis) où fut accompli le premier vol d'un avion piloté par Orville WrightWright le 17 décembre 1903. Dans son centre d'essai basé dans le désertdésert du Nevada au nord de Las VegasVegas, cette jeune entreprise a procédé au premier essai public de son train subsonique Hyperloop.
Un traîneau monté sur des patins métalliques glissant sur deux rails a été lancé à 185 km/h sur une distance de 457 mètres avant d'être freiné par un amas de sable. La propulsion initiale a été produite par un moteur électrique qui consiste en un rotor placé dans le traîneau et un stator disposé entre les rails sur les 57 premiers mètres de la piste. Cette configuration n'est pas du tout celle qui sera utilisée pour le projet final. Rappelons que selon le concept imaginé en 2013 par Elon MuskElon Musk, le fondateur de Tesla MotorsTesla Motors et SpaceX, cet Hyperloop capable d'évoluer à une vitesse subsonique (1.126 km/h) circulera sur un coussin d'airair à l'intérieur d'un tube maintenu à basse pressionpression et sera propulsé par un système électromagnétique.
Le premier test public d’une partie de la technologie Hyperloop s’est déroulé dans le désert du Nevada (États-Unis). Les quarante premières secondes de cette vidéo sont une mise en scène volontairement grandiloquente de l’essai qui n’a rien de très impressionnant. Pourtant, l’étape technique qui vient d’être franchie est cruciale pour démontrer la faisabilité du concept. © Hyperloop One
La SNCF a investi dans Hyperloop One
C'est donc cette dernière partie qu'Hyperloop One vient de valider, ce qui, selon l'entreprise, représente 30 % du travail à accomplir. Contrairement à son concurrent Hyperloop Transportation Technologies qui a opté pour la lévitation magnétique passive, Hyperloop One a choisi d'utiliser l'air comprimé pour créer une sustentation grâce à laquelle les capsules glisseront presque sans frictionfriction. Difficile de dire aujourd'hui quelles options techniques s'imposeront. Mais l'essai réussi d'Hyperloop One lui donne un coup d'avance.
Et la jeune pousse va continuer sur sa lancée puisqu'elle a déjà annoncé qu'elle testerait un prototype à taille réelle d'ici la fin de l'année. « Nous pourrons transporter du fret dès 2019 et nous pensons pouvoir transporter des voyageurs en toute sécurité en 2021 », a déclaré Rob Lloyd, le dirigeant d'Hyperloop One.
Et il a de quoi être confiant... Sa société vient de lever 80 millions de dollars (70 millions d'euros) auprès de plusieurs investisseurs, dont la SNCF. De 3 h 15 actuellement en TGV, la liaison Paris-Marseille se fera peut-être un jour en seulement 40 minutes dans un Hyperloop...