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Qu'ont en commun Dubaï, la Finlande, Los Angeles, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ? Ces deux grandes villes et ces cinq pays sont en lice pour accueillir les premières lignes d'Hyperloop, le train à vitessevitesse subsonique (1.126 km/h) imaginé en 2013 par Elon MuskElon Musk, le fondateur de Tesla MotorsTesla Motors et SpaceXSpaceX. À cette liste déjà conséquente s'ajoute désormais la Russie.
Hyperloop One, l'une des sociétés qui travaille à concrétiser ce projet, vient d'annoncer qu'elle avait conclu un partenariat avec Summa Group, une entreprise russe aux activités multiples dans les domaines du pétrolepétrole, des télécoms, de l'industrie minière et des transports. Ensemble, ils ont signé un protocole d'entente avec la ville de Moscou pour conduire une étude de faisabilité et créer une ligne Hyperloop qui desservirait la capitale russe et ses environs. L'annonce a été faite lors du forum économique de Saint-Pétersbourg, en présence du maire de Moscou Sergey Sobyanin et du ministre des transports Maksim Sokolov.
« L'Hyperloop peut améliorer considérablement la vie des 16 millions de personnes dans la grande région de Moscou en réduisant leur temps de trajet à une fraction de ce qu'il est aujourd'hui », peut-on lire dans le communiqué de presse citant Shervin Pishevar, cofondateur et président d'Hyperloop One.
Rappelons que le principe technique de l'Hyperloop tel que posé par Elon Musk consiste en une capsule propulsée par un système électromagnétique et circulant sur un coussin d'airair à l'intérieur d'un tube maintenu à basse pressionpression. Hyperloop One a récemment fait un premier pas important en organisant une démonstration publique de son système de propulsion. L'entreprise installée à Los Angeles (Californie) a annoncé qu'elle testerait un prototype à taille réelle d'ici la fin de l'année.
Les capsules Hyperloop pourraient non seulement transporter des passagers mais aussi du fret. © Hyperloop One
La Chine et la Russie cofinanceraient les lignes sur la route de la soie
Outre les études de faisabilité pour les villes et les pays mentionnés, Hyperloop et Summa Group ont un projet encore plus ambitieux qui est d'ouvrir une « nouvelle route de la soie » avec « un Hyperloop cargo qui transporte des conteneurs de fret en provenance de Chine vers l'Europe en un jour ». Dans cette optique, le ministre Maksim Sokolov a proposé la création d'un tronçon Hyperloop de 70 kilomètres reliant la ville portuaire de Zarubino (côte est de la Russie) à la province minière et industrielle de JilinJilin, en Chine.
Des capsules Hyperloop pourraient par exemple acheminer des voituresvoitures fabriquées par les constructeurs chinois à Jilin en vue de leur exportation par bateau depuis Zarubino. L'idée serait de réduire les délais de transport et les nuisancesnuisances environnementales liées à l'important trafic routier existant sur cet axe. Selon le site d'information RT.com qui cite le ministre, l'idée est que la Chine et la Russie cofinancent la création des tronçons Hyperloop qui, à terme, formeront cette route de la soie.
En attendant que tous ces projets voient le jour, on peut se projeter dans le futur en découvrant les divers concepts de capsules du concours SpaceX Hyperloop Pod Competition qui s'affronteront cet été. On peut également se faire une petite idée de ce à quoi un voyage en Hyperloop pourrait ressembler en découvrant cette vidéo YouTube qui détaille un système d'affichage par réalité augmentée pour remplacer les fenêtresfenêtres. Selon les prévisions des acteurs engagés dans cette aventure, la première ligne Hyperloop devrait être opérationnelle en 2020.