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Le Consumer Electronics Show (CES), qui s'est tenu début janvier aux États-Unis à Las VegasVegas, a été l'occasion de découvrir de nombreuses innovations « made in France » dans le domaine très en vogue des objets connectés. Futura-Sciences a souhaité revenir plus en détail sur la société Cityzen Sciences, dont le t-shirt connecté a été récompensé au CES d'un Health Innovation Award. Le D-Shirt (pour DigitalDigital-Shirt), c'est son nom, est un prototype développé pour démontrer le concept de tissu connecté.
Un GPS, un moniteur de fréquence cardiaque, un accéléromètre et un altimètre sont intégrés dans le tissu et transmettent leurs données via Bluetooth à un smartphone (AndroidAndroid) qui affiche des statistiques détaillées. « Nous intégrons tous types de capteurscapteurs liés à la physiologie du corps humain (cardiofréquencemètre, température, impédance, etc.) et à des mouvementsmouvements (centrales inertielles, GPS, altimètre) », explique Laurent Fichet, le directeur général de Cityzen Sciences. La société a été créée en 2008 et est basée à Lyon, l'un des berceaux historiques de l'industrie textile française à laquelle elle pourrait offrir un véritable renouveau. Cityzen Sciences dirige un projet industriel nommé Smart Sensing, qui regroupe un consortium d'entreprises hexagonales et a reçu le soutien de la Banque publique d'investissement.
Démonstration du concept de t-shirt connecté. Les capteurs embarqués transmettent leurs données à une application mobile qui se charge de présenter des statistiques : distance parcourue, vitesse, dénivelé, fréquence cardiaque, calories dépensées, niveau de fatigue, etc. © Cityzen Sciences
Machine-outil spéciale pour intégrer du tissu connecté
En septembre 2014, un t-shirt et un cuissard connectés seront commercialisés, mais Cityzen Sciences veut aussi proposer sa technologie comme un « ingrédient » à intégrer à n'importe quel tissu. « Nous n'avons pas uniquement pour vocation de concevoir et industrialiser des D-Shirt, mais d'accompagner avec notre R & D et nos partenaires les sociétés tierces qui souhaitent intégrer notre savoir-faire dans leurs produits », indique Laurent Fichet. Laure Jouteau, directrice marketing et stratégie, ajoute qu'« une machine-outil spécifique sera développée pour permettre la confection de ces vêtements. Nous serons en mesure d'agréer des confectionneurs pour leur transférer le savoir-faire de confection en toute transparencetransparence ».
Concrètement, les capteurs sont réalisés sous forme de circuits imprimés flexibles enrobés dans une couche de siliconesilicone. Cela donne ce que Cityzen Sciences appelle un « patch » carré de deux centimètres de côté et pesant moins de dix grammes. Il est placé sur une bande de textile qui est intégrée au vêtement lors de sa fabrication. « Nous avons développé un savoir-faire et des outillages pour la pose et la connexion automatisée de ces patchs », précise le directeur général. Les capteurs sont localisés selon leur fonction : au niveau des cuisses, près du cœur et dans l'axe du centre de gravitégravité (GPS). Ils sont reliés par des fils conducteurs élastiques tissés dans le vêtement à une batterie qui se trouve dans un boîtier amovible (nommé GatewayGateway) placé soit entre les omoplatesomoplates soit en bas du dosdos.
Une seconde génération en préparation
Les données des capteurs sont transmises au smartphone par une connexion sans fil Bluetooth. Pour le moment, l'applicationapplication tourne sur Android, mais une version iOSiOS est également prévue. « Nos vêtements sont conçus pour passer en machine, ils peuvent d'ailleurs aussi être utilisés en milieu aquatique, souligne Laurent Fichet. Les enregistrements s'effectueront alors dans la Gateway pour être analysés à posteriori. » Il nous a par ailleurs révélé qu'une seconde génération « intégrée » sera lancée au second semestre 2016. « Les capteurs miniaturisés seront mis sur un fil conducteur élastique qui pourra être directement tissé. »
Parallèlement au développement de cette technologie, Cityzen Sciences a créé la société Cityzen Data, chargée de gérer les données produites par les textiles connectés. « La démarche de Cityzen Data est de développer une plateforme ouverte et adaptée au traitement Big Data des données spatiotemporelles », explique Laure Jouteau, en nous précisant que lesdites données appartiennent à l'utilisateur qui les produit. « Toute exploitation commerciale serait donc soit sur la base de donnéesbase de données anonymisées soit par choix de l'individu directement ». Cityzen Sciences commercialisera en septembre prochain un t-shirt connecté et un cuissard de vélo à des prix (non arrêtés) aux alentours de 250 euros pour le premier et 350 euros pour le second. « La Gateway étant un achat unique, les vêtements pourront ensuite être achetés séparément : une centaine d'euros pour le t-shirt et un peu plus de 200 pour le cuissard de vélo. » Des prix en apparence élevés, mais comparables aux tarifs de certains vêtements techniques actuels.
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