Les chercheurs de l'University of Michigan College of Engineering, près de Ann Arbor, annoncent avoir réussi à faire courir un robot à la façon d’un humain et détenir le record du monde de vitesse pour un robot marcheur de ce type.

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    Mabel et Jessy Grizzle (au centre) avec des membres du Control Systems Lab. © Catharine June

    Mabel et Jessy Grizzle (au centre) avec des membres du Control Systems Lab. © Catharine June

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    Mabel est un robot bipède qui est né en 2008 sous l'impulsion de divers chercheurs en robotique, dont Jessy Grizzle. Il a d'abord tout simplement appris à marcher en améliorant progressivement les algorithmes de feedback lui permettant de rester debout tout en marchant en réponse aux modifications de son environnement.

    Depuis juillet 2011, il court, et il peut même dépasser par moments les 10 km/h. Ce n'est pas le premier robot bipède capable de courir mais avec ses genoux, les mouvementsmouvements qu'il effectue sont particulièrement proches de ceux d'un humain en pleine course. D'ailleurs, lors d'une foulée, Mabel reste au-dessus du sol 40 % du temps, comme un humain, contrairement à ses autres collègues qui eux n'atteignent que 10 %. Selon les ingénieurs, Mabel est désormais le champion des robots coureurs doués de genoux.

    Un premier pas de Terminator ?

    Mabel est un robot pesant 57 kgkg et haut de 1 m au garrot conçu pour marcher sur un sol accidenté. Il possède des ressorts qui agissent un peu comme les tendons dans le corps humain. Les informations qu'il utilise pour ses mouvements ne proviennent pas de caméras mais de capteurscapteurs présents sur ses jambes. Il ne peut pas effectuer de mouvements latéraux, ce qui explique pourquoi il est monté sur la barre que l'on voit sur les vidéos ci-dessous.


    Mabel en pleine course. © DynamicLegLocomotion-YouTube

    D'une certaine façon, il s'agit d'une performance qui relève de la bionique. Les ingénieurs ne s'y trompent pas puisqu'ils envisagent que de tels membres artificiels pourraient inspirer de véritables prothèsesprothèses humaines du même genre dans un futur proche. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de penser à Steve Austin lorsque l'on voit les accomplissements du robot.


    Mabel peut aussi marcher en arrière. © DynamicLegLocomotion-YouTube

    Dans la même veine, les chercheurs envisagent comme conséquences possibles de leurs recherches des exosquelettesexosquelettes permettant à des paraplégiques de marcher à nouveau ou à des sauveteurs, y compris des soldats, de disposer de capacités surhumaines. Bien évidemment, ceci n'est encore que de la science-fiction.

    Plus inquiétante est l'applicationapplication militaire qui consiste, elle, à réaliser l'équivalent du robot de Terminator que l'on enverrait au combat. Plus pacifiquement, il pourrait s'agir aussi d'un robot pompier capable de pénétrer dans un immeuble en feufeu en grimpant dans les escaliersescaliers, ou bien sûr dans une centrale nucléairecentrale nucléaire en cas d'accidentaccident comme celui de Fukushima.