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Pour la première fois de l'histoire d'Internet, la fréquentation des sites Web a baissé en 2012. C'est ce qu'affirme la dernière étude d'AT Internet, qui a comptabilisé la fréquentation de 3.553 sites, une sélection dont ont été exclus ceux dont « l'audience est anecdotique ou chaotique » et qui n'inclut que ceux dont l'essentiel de l'activité est généré en France.
En 2012, la fréquentation mensuelle des sites Web a varié de -5,5 % à +4,2 % (par rapport au même mois de l'année précédente). Globalement, le recul est de 1 %. Du jamais vu. © AT Internet
Ce n'est qu'une demi-surprise car en 2011, la progression n'a été que de 1,5 %, contre 7 % en 2010. Ce fléchissement de la courbe se poursuit jusqu'à une inversion de pente en 2012. Malgré une petite croissance observée en octobre, l'ensemble de l'année se conclut sur une baisse de 1 % en moyenne pour un site Web.
Plus précisément, un quart des sites perdent 29,5 % de trafic et un quart augmentent de 12,2 % (en doutiez-vous, Futura-Sciences est de ceux-là...). Le reste, c'est-à-dire une moitié, enregistre un repli de 7,2 %.
Le trafic généré par les applis en mars, juin, septembre et décembre : un engouement passager ? « Non, sire, c'est une révolution ». © AT Internet
Après le temps du Web vint l'ère des applis
Les Français se détournent-ils d'Internet ? Pas du tout, mais ils s'y connectent de plus en plus depuis leurs appareils tactiles, smartphone ou tablette. La même étude s'est intéressée à l'utilisation des applicationsapplications et là, les chiffres évoquent l'explosion de fréquentation des sites Web dans les années 2000 : +58 % en mars 2012, +61 % en septembre... et +74 % en décembre. En comparaison, lors du dernier mois de l'année, les sites Web ont vu leurs visites réduites de 0,9 %.
C'est la fête aux applis : un quart d'entre elles ont vu leur trafic grimper de 120 %, la moitié ont obtenu un gain de 4,6 % et un quart se contentent d'une augmentation de 10 %.
Les résultats de l'étude d'AT Internet (fournisseur de solutions de mesure d’audience web) ne traduisent probablement pas un phénomène uniquement français. Ils mettent en évidence une tendance lourde, qui s'est déjà concrétisée par la stagnation des ventes d'ordinateursordinateurs, en comparaison du taux d'équipement en smartphones.