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La fameuse étoile qui aurait guidé les Rois mages vers Bethléem pourrait bien être une comète mais certainement pas celle de Halley, car elle est passée 12 ans avant la naissance du Christ et 66 ans après celle-ci. Si GiottoGiotto avait choisi de la représenter dans son tableau de l'adoration des Mages, c'est uniquement parce que le passage de 1301 l'avait impressionné, mais il n'avait aucune prétention historique et encore moins scientifique.
Aucune comète parmi les comètes périodiques connues ne semble convenir. Peut-être était-ce une nova ou une supernova (étoile en explosion visible à l'œilœil nu pendant quelques semaines ou quelques mois), mais aucun relevé astronomique précis n'a été fait à l'époque pour permettre de résoudre l'énigme. Les calculs montrent cependant qu'il s'est produit un rapprochement spectaculaire de JupiterJupiter et de VénusVénus (rappelons que ces deux planètes sont les deux astres les plus brillants dans le ciel après le SoleilSoleil et la LuneLune et avant l'étoile SiriusSirius) le 17 juin de l'an 2 avant Jésus-Christ. Cette date est tout à fait plausible, l'année précise de naissance du Christ étant incertaine ; de plus la présence des bergers dehors avec des agneaux s'expliquerait mieux par une nuit de juin qu'une nuit de décembre.
Les Rois mages auraient-ils suivi un alignement des planètes ?
Par ailleurs un autre rapprochement planétaire spectaculaire s'est produit en l'an 7 avant Jésus-Christ. Jupiter et SaturneSaturne se sont alors rapprochées l'une de l'autre à trois reprises en l'espace de quelques mois (on appelle cela une triple conjonctionconjonction et ce phénomène se produit une fois tous les 800 ans environ). C'est cet événement qui a la faveur des historienshistoriens car ils datent le fameux recensement du temps d'Hérode de l'an 6 ou 7 avant notre ère, d'après des tablettes découvertes à Ankara en 1924.
Cette image ci-dessus remarquable du noyau de la comète de Halley a été reconstituée à partir de six images prises par la sonde Giotto lors de sa rencontre avec la comète, le 14 mars 1986. Les images ont été prises à des distances variant entre 14.500 kilomètres pour la plus éloignée et 2.800 kilomètres pour la plus rapprochée. On voit ainsi des détails d'une centaine de mètres sur ce noyau cométaire qui mesure environ 15 km de long et 8 km de large.
Le noyau se présente comme une boule de neige sale, plutôt sombre, mais lorsque la croûtecroûte superficielle chauffée par le Soleil se fracture, elle laisse échapper du gazgaz et de la poussière à raison de plusieurs tonnes à chaque seconde : c'est alors que se développe la queue de la comètequeue de la comète. On voit bien sur cette image deux jets de matièrematière qui s'échappent vers la gauche à partir du noyau de la comète : c'est le côté éclairé par le Soleil qui fond et laisse échapper ces jets .