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Stardust en route vers Wild-2(Crédits : NASA)
Deux ans plus tard, StardustStardust avait rendez-vous avec la Terre et la postérité. En effet, les échantillons de poussières cométaires et interstellaires qu'elle vient de délivrer aux chercheurs sont probablement porteurs d'informations capitales sur la genèse de notre système solaire.
Pour l'aider dans l'identification des particules interstellaires, les chercheurs n'ont pas hésité pas à faire appel à la communauté des internautes. Alors, si rechercher des poussières d'étoiles vieilles de 4,5 milliards d'années au microscopemicroscope virtuel vous intéresse, postulez sans plus attendre !
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La capsule SRC de Stardust dans une salle blanche de la base américaine où elle a atterri, dans l'Utah
(Crédits : NASA TV)
Des poussières qui devraient nous conter l'histoire du système solaire
Contrairement aux autres comètes périodiques, qui croisent dans notre système solaire et passent régulièrement à proximité du Soleil, Wild-2 est une comète qui a été globalement préservée de la « contaminationcontamination » par notre étoile. En effet, jusqu'en 1974, date à laquelle elle fut fortuitement déviée par le champ gravitationnel de JupiterJupiter, Wild-2 n'avait eu de cesse de déambuler dans les confins du système solaire. Ainsi, les scientifiques s'accordent à dire qu'il s'agit d'une comète « primitive », contenant des résidus de la formation du système solaire.
En analysant ces échantillons de poussières âgés de 4.5 milliards d'années, l'objectif poursuivi par les chercheurs est double :
- Mieux comprendre le processus de formation des comètes ;
- Obtenir des informations sur la création du système solaire, en particulier sur le phénomène d'accrétion de milliers de corps célestes, ayant engendré la formation des planètes.
Maintenant que ces échantillons ont rejoint la Terre apparaît un tout autre problème, qui n'avait pas été envisagé au moment du départ de Stardust, en 1999 : comment identifier et isoler les poussières interstellairespoussières interstellaires emprisonnées dans l'aérogelaérogel du collecteur de Stardust ?
Les scientifiques espèrent dénicher 45 poussières interstellaires dans la mosaïque de blocs d'aérogel formant la « raquette » de la sonde américaine. Si la recherche des milliers de particules issues de Wild-2 et capturées sur la face avant du détecteur devrait s'avérer assez aisée, identifier la quarantaine de poussières interstellaires emprisonnées au fond de cette moussemousse risque d'être beaucoup plus ardu.
C'est pourquoi des chercheurs lancent un appel aux internautes pour les aider dans cette tâche : « Il y a 20 ou 30 ans, nous aurions levé une armée de chercheurs, qui seraient restés penchés sur leurs microscopes à la recherche de ces particules.
» ironise Andrew Westphal, de l'Université de Berkeley. « Au lieu de cela, nous développons un microscope automatique pouvant scanner l'aérogel, et souhaitons faire appel à des volontaires que nous aurons entraînés et testés.
»
Après SETI@home, lancement officiel au printemps de Stardust@home !
Le projet de recherche Stardust@home
(Crédits : UC Regents)
Il y a fort à parier que vous connaissiez SETISETI@home, ce programme de recherche de vie extraterrestre, qui fait largement appel aux internautes pour traiter la manne considérable de données fournies par les radiotélescopesradiotélescopes géants de Puerto Rico.
Mais aviez-vous pensé pouvoir rechercher les poussières interstellaires emprisonnées dans l'aérogel de Stardust, et « donner un coup de pouce » à la NASANASA ? C'est désormais possible, grâce au projet Stardust@home, qui appelle les internautes à aider les chercheurs de l'Université de Californie à localiser les grains microscopiques capturés par le collecteur de Stardust.
« A l'instar de SETI@home, le réseau le plus large du monde, nous espérons que Stardust@home permettra de mettre en commun l'intelligenceintelligence d'une myriade de cerveaux, et de trouver ces poussières
. », a déclaré Bryan Mendez, du Space Science Laboratory.
Pour mener à bien le projet Stardust@home, Andrew Westphal et David Anderson ont mis au point un « microscope virtuel », qui devrait permettre aux internautes volontaires - mais tout de même triés sur le volet après une batterie de tests - d'analyser avec précision les 1,5 million de photographiesphotographies prises de l'aérogel. Chacune de ces images couvrira une surface inférieure à celle d'un grain de sel. Ainsi, contrairement au projet SETI@home, il ne conviendra pas simplement de mettre à disposition les ressources non exploitées de son ordinateurordinateur, mais de réaliser un véritable examen détaillé des clichés à l'aide de ce microscope virtuel.
Ce projet vous intéresse ? Rendez-vous sur le site de Stardust@home, où vous pourrez postuler, et peut-être participer à cette aventure humaine et interstellaire, qui doit débuter au printemps. Les chercheurs ont besoin de vous !