Pour sa dernière visite rapprochée à Encelade, Cassini a entre autres photographié une région qui intrigue les chercheurs depuis les premiers survols il y a 10 ans. On y découvre notamment une multitude de taches plus sombres que l’environnement éparpillées sur l’un des reliefs. Ces mêmes blocs de glace supposés plus anciens sont aussi observés ailleurs.
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Parmi les régions photographiées le 19 décembre 2015 par Cassini lors du dernier survol de sa mission (commencée en 2004) d'Encelade, petite lune glacée de SaturneSaturne, l'une d'elles qui avaient intrigué les membres de l'équipe scientifique dix ans auparavant, a été revisitée et dévoilée en fausses couleurs. Sur l'image capturée par la sonde spatiale dans le visible, le 17 février 2005, à environ 21.200 km de sa surface (à voir ici), les chercheurs avaient commencé à étudier le réseau complexe de crevasses et surtout, s'étaient interrogés sur l'origine et la nature des multiples taches sombres qui affleurent le long d'une ligne de crête de terrains plissés dans cette scène de 84 sur 70 km, dont certains sont en forme de chevronschevrons, sans vraiment trouver de réponses.
La nouvelle image réalisée plus de dix ans après la précédente, cette fois dans un spectre plus large que ce que nous pouvons percevoir et avec une résolutionrésolution quasiment deux fois supérieure (67 m par pixelpixel au lieu de 125 m en 2005), délivre un nouvel aperçu sur ces éléments qui font taches dans de ce monde couvert de glaces. Comme sur une célèbre vue globale d'Encelade où les « rayures du TigreTigre », près du pôle sud du satellite, sont bien visibles, les tons verts trahissent aussi dans cette zone proche de l'équateuréquateur, la présence d'une glace plus solide et de grains (de glace) plus grossiers. Il est très probable que ces blocs de quelques dizaines à centaines de mètres de long hérissés sur les flancs de ces reliefs soient des glaces plus anciennes remontées des couches inférieures.
La Nasa explique que si nous pouvions nous promener dans ce paysage, la ligne de crête vue de profil de cette longue bosse aurait une forme qui nous évoquerait un fer à repasser : deux faces aux pentes assez raides se joignant en un sommet étroit. Puisqu'il n'y a aucun ventvent dans cet environnement où la température est de -180 °C en moyenne, la glace peut s'effriter sous l'action combinée de la chute de particules et de la sublimation.