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Durant 85 secondes, samedi 13 juin à 22 h 28 en heure de France métropolitaine, Philae, via RosettaRosetta, a transmis des données au centre de l'Esa de Darmstadt. Depuis son atterrissage rocambolesque sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, le 12 novembre dernier, Philae avait cessé ses émissions après soixante heures de fonctionnement.
Depuis cette date, les équipes de l'Esa étaient à l'écoute de l'atterrisseur, qui avait fini sa course dans un recoin mal exposé au soleil, empêchant les panneaux solaires de recharger correctement les batteries. Leur patience a donc été récompensée. Certes, la durée de « l'émission fut courte et Philae n'a pu transmettre qu'un peu plus de 300 paquetspaquets de données alors que son travail sur la comète a dû en générer plus de 3.000 » nous explique Patrick Martin, le directeur du projet à l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne.
Mais ces 85 secondes d'émission, même si ce ne sont pas des données scientifiques, sont « importantes car elles renseignent sur l'état de santé de Philae et ses sous-systèmes ». Les contrôleurs au sol ont donc eu la bonne surprise d'apprendre que la température interne de l'engin a « dépassé -35 °C et que la puissance des panneaux photovoltaïques est d'environ 24 watts, et tout indique qu'il peut fonctionner normalement ». La batterie a entamé un cercle vertueux qui lui permet de se recharger chaque jour et de fournir « suffisamment d'énergieénergie à Philae pour fonctionner durant 2 h 50 pendant un jour cométaire ».
Au salon du Bourget, l'entrée du pavillon de l'Agence spatiale européenne mérite le détour avec l'IXV et la maquette de Philae. © Rémy Decourt
Les instruments de Philae devraient être remis en marche
Comme « les conditions d'ensoleillement devraient rester bonnes jusqu'en septembre, date à laquelle la comète commencera à s'éloigner du Soleil, les instruments de Philae devraient être mis en marche ». Mais pas tout de suite. Pour l'équipe scientifique, la « priorité est donnée aux communications afin d'établir un signal en continu ». Dès ce lien établi, et avant que les activités scientifiques ne reprennent, « l'Esa vérifiera le fonctionnement de Philae et de ses instruments ». C'est pourquoi il va falloir optimiser la « position de Rosetta (qui relaie les données) pour faciliter les communications entre les deux engins ».
Malgré ce réveil et l'annonce du Cnes jeudi dernier qu'il avait repéré Philae sur des images datant de décembre, la « position de Philae est toujours incertaine et difficile à calculer ». Compte tenu de l'activité de la comète et de la configuration de l'orbiteorbite de Rosetta, il semble peu probable qu'une des caméras de la sonde de l'Agence spatiale européenne réussisse à le photographier. « Seule l'utilisation de l'instrument Consert, qui fonctionne de concert entre les deux engins, permettra de préciser la position de Philae. »