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Malgré une baisse des températures, des ventsvents moins violents, quelques averses et un air plus humide, le gigantesque incendie qui cerne la ville de Fort McMurray, au Canada, se poursuit. Profitant d'un éclaircissement du ciel, les satellites Spot 7 et Pléiades, opérés par Airbus Defence and Space, ont acquis des clichés montrant l'étendue des dégâts sur l'environnement, les habitations et infrastructures humaines.
Les deux images satellite se complètent : celle acquise par Spot 7 (ci-dessus) offre une grande emprise et une résolutionrésolution de 1,5 m alors que celle de Pléiades (ci-dessous) offre un angle plus important mais avec une résolution de seulement 50 centimètres.
Image acquise par le satellite Pléiades le 6 mai. La résolution n'est que de 50 cm mais la largeur du champ montre bien l'étendue des dégâts. © Cnes 2016, Distribution Airbus DS
10 % de la ville de Fort McMurray seraient détruits
Selon un premier bilan, quelque 2.400 immeubles et maisons ont été détruits, soit environ 10 % de la ville de Fort McMurray. Comme le montre le satellite Pléaides, ce sont surtout les secteurs résidentiels périphériques qui ont été touchés et la plupart des infrastructures nécessaires à la vie quotidienne telles que les réseaux de distribution d'électricité, d'eau et de gaz.
Les autorités pensent qu'il faudra encore plusieurs semaines d'effort (voire plusieurs mois en l'absence de fortes pluies) pour venir totalement à bout de l'incendie. D'ici quelques jours, à mesure que les foyers de l'incendie vont s'éteindre et les panaches de fumée se dissiper, les satellites vont débuter un inventaire des dégâts causés.
L'évolution des incendies autour de la ville de Fort McMurray, du 2 au 6 mai, vue par les satellites Aqua et Terra, de la Nasa. © Nasa/EOSDIS/Worldview et Illustration Gedeon
Déjà, les économistes s'inquiètent des conséquences catastrophiques de cet incendie sur l'économie et la croissance du pays. Selon les médias canadiens, cela pourrait être la catastrophe la plus coûteuse de l'histoire du Canada, avec un impact financier supérieur à celui de l'épisode de verglasverglas massif qui avait touché l'est du pays en janvier 1998. Si les habitations et infrastructures industrielles seront reconstruites dans des délais raisonnables, l'impact sur la faunefaune et la flore de la forêt boréaleforêt boréale de l'Alberta est plus difficile à mesurer.