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C'était le 2 avril 2014. Le satellite SDO (Solar Dynamics ObservatorySolar Dynamics Observatory) filmait une éruption solaire assez esthétique, diffusée aujourd'hui sur la chaîne YouTubeYouTube de la Nasa. L'événement n'a rien d'exceptionnel. Le Soleil, qui a connu un pic d'activité en 2013 au cours de son cycle n° 28 (chacun durant environ 11 ans), nous a gratifiés de belles arabesques. La Nasa en a d'ailleurs fait une compilation, où l'on peut admirer les protubérances, les taches et les éjections de masse coronale. La dernière forte éruption a été enregistrée par le même SDO en février dernier. Elle était classée X4.9, c'est-à-dire une intensité très forte. Celle d'avril, visible sur cette vidéo, est bien plus faible, estampillée M6.5. Cette classification repose sur la puissance émise en rayons X quand elle est à son maximum et distingue cinq catégories -- A, B, C, M et X --, chacune correspondant à un facteur dix. Ainsi, une éruption X1 est dix fois plus puissante qu'une M1M1. Le chiffre après la lettre indique un facteur 2, la puissance d'une X2 étant le double de celle d'une X1.
La modeste éruption filmée ici et qualifiée de « gracieuse » par la Nasa a été enregistrée dans deux domaines de l'ultraviolet, correspondant à deux -- fausses -- couleurscouleurs : jaune et rouge. On y voit se former des jets et des arches de matièrematière ionisée suivant des lignes de champ électromagnétiquechamp électromagnétique, pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de kilomètres. La Terre paraîtrait petite, en comparaison... Ces phénomènes peuvent durer plusieurs heures et les mécanismes à l'œuvre restent bien mal compris.
Les astronomesastronomes amateurs, qui observent dans le visible, peuvent profiter de ce genre de spectacle avec des moyens adaptés, par projection ou avec des filtres spéciaux à placer devant l'ouverture du télescopetélescope ou de la lunette, et visualisant les taches solairestaches solaires ou les protubérances. L'utilisation de ces outils nécessite cependant la plus grande prudence et un soin extrême, car la lumière solaire, à travers un instrument grossissant, brûle définitivement la rétinerétine en une fraction de seconde. Utilisateurs novices s'abstenir. La meilleure méthode est de se rapprocher d'un club d'astronomie où des utilisateurs expérimentés seront de bon conseil.