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Le 14 janvier 2005, le module européen Huygens se posait sur la surface de TitanTitan. Pour la première fois, l'humanité contemplait la surface de cette lune glacée de SaturneSaturne, dont une épaisse couche nuageuse nous cachait depuis toujours les détails. Aujourd'hui, grâce aux observations de Cassini, on en sait bien plus sur Titan et les lunes de Saturne. Par exemple qu'à l'intérieur de Titan doit exister un immense océan d'eau liquide, peut-être plus important que tous ceux de la Terre.
L'atterrissage du module Huygens sur Titan le 14 janvier 2005. © Animation : Esa, C. Carreau, Schröder, Karkoschka et al. (2012) ; image de la surface de Titan : Esa, Nasa, JPL, University of Arizona
Des rebonds sur Titan déduits des accélérations de Huygens
Voici un an, les résultats des analyses des données collectées par les capteurscapteurs de Huygens lors de son arrivée sur la surface de Titan révélaient que la sonde s'était enfoncée de 12 cm dans le sol avant de rebondir, s'immobilisant 10 secondes plus tard, non sans avoir glissé sur une distance de 30 à 40 cm.
À l'époque, une première vidéo montrait déjà une partie de ce qui était arrivé à Huygens, reconstituée en analysant les données provenant d'une variété d'instruments qui étaient actifs lors de l'impact, en particulier les changements dans l'accélération subie par la sonde.
Une vue d'artiste du module Huygens sur Titan. Cela fait 8 ans que le module de l'Esa a touché le sol de la planète, nous transmettant brièvement quelques images. © Esa, C. Carreau
Les données des instruments avaient ainsi été comparées avec des résultats de simulations par ordinateurordinateur et des tests à l'aide d'un modèle de Huygens conçu pour reproduire l'atterrissage. La nouvelle vidéo montre cet événement vu sous plusieurs angles et sur une plus grande durée.
Jean-Pierre Lebreton, le responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'Esa, nous parle de l'exploration de Titan. Il évoque enfin la future mission Titan Saturn System Mission (TSSM), qui sera peut-être lancée par une fusée Atlas V 551 en profitant de la fenêtre de lancement à l'horizon 2023-2025. Elle atteindra Saturne environ 8,5 ans plus tard. © CNRS, Dailymotion
Il nous reste encore bien des choses à apprendre sur Titan, en particulier en ce qui concerne l'exobiologie. Gageons que les images dont nous disposons depuis 8 ans ne sont qu'un avant-goût de celles que révéleront dans les décennies à venir les missions destinées à explorer plus complètement cette lune de Saturne.
