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Disparition et réapparition de la queue de plasma. Crédit NASA.
Les comètes sont les résidus de la formation du Système solaire. Elle proviennent en général du nuage d'Oort, un vaste halo sphérique situé à quelque 100.000 fois la distance Terre-Soleil et formé de milliards de débris. Certains s'en échappent parfois sous l'action gravitationnelle d'un fragment plus important, d'une planète ou même d'une étoile voisine. Quelquefois, un de ces corps tombe en direction du Soleil. Celui-ci sublime les gazgaz et les poussières de son noyau, que la faible gravitationgravitation ne peut retenir, et qui forment la chevelure et la queue. Les ionsions de la chevelure interne, peu à peu dissociés et ionisés par le rayonnement UVUV du Soleil, engendrent dans la direction opposée du Soleil une seconde queue, dite de plasma, bleutée et rectiligne, qui peut s'étendre à plusieurs centaines de millions de kilomètres.
Les CMECME résultent d'une éruption solaireéruption solaire qui éjecte dans l'espace de grandes bouffées de particules rapides (photonsphotons, électronsélectrons...) à une vitessevitesse de 100 à 3.000 km/seconde. Celles-ci, qui transitent par la couronne, peuvent atteindre la Terre où elles peuvent provoqur des perturbations électromagnétiques au niveau des communications radio.
Un tel événement s'est produit le 20 avril dernier, alors que la comète périodique EnckeEncke venait de franchir l'orbiteorbite de MercureMercure en s'approchant du Soleil, et cela sous le regard jumelé des deux satellites Stereo de la NasaNasa, situés de part et d'autre de notre planète.
Comète d'Encke s'approchant du Soleil. Vers la moitié de la séquence, la disparition de la queue, suivie de sa réapparition, est nettement visible. Crédit Nasa.
Lorsque la tempêtetempête solaire a atteint la comète, sa queue de plasma a soudain été sectionnée, comme la flamme d'une bougie soufflée par une bouffée de ventvent. Les scientifiques du Naval Research Laboratory (NRL) ont effectué cette observation inédite au moyen de l'imageur héliosphérique (HI) de l'instrument Secchi embarqué à bord de Stereo-A.
Zoom de la vidéo précédente. Crédit Nasa.
Les scientifiques suspectaient déjà qu'une éjection de massemasse coronale était parfaitement capable de tels effets, mais l'explication du mécanisme précis en reste encore indécise car jamais un tel évènement n'avait pu être observé. L'instrument HI étant capable de prendre des images à une fréquencefréquence très rapprochée et avec une excellente définition, le film qui a été ainsi reconstitué permettra très vraisemblablement d'élucider de processus.
Une analyse préliminaire suggère que la disparition de la queue de plasma a été provoquée au cours d'un phénomène nommé "magnetic reconnection", au moment où les champs magnétiqueschamps magnétiques du noyau cométaire et celui du Soleil se sont combinés entre eux. A ce moment se produit une brusque émissionémission d'énergieénergie, qui oblitère la queue cométaire. Autrement dit, un phénomène très semblable à celui qui provoque nos aurores polairesaurores polaires lorsque les jets coronaux atteignent la Terre.
Scématisation de l'événement dit de reconnexion magnétique, au moment où les champs magnétiques du noyau cométaire et du Soleil se combinent entre eux et provoquent l'extinction de la queue de plasma. Crédit Nasa.
La comète d'Encke
Découverte par l'astronomeastronome J. F. Encke sur la base d'observations anciennes, il s'agit de la comète périodique dont la période est la plus courte (3,31 années). Son orbite elliptique de 51 x 615 millions de kilomètres seulement et les performances des instruments actuels permettent aux astronomes de la suivre en permanence. Elle a été observée lors de tous ses passages depuis 1818, excepté en 1944.