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Dans un récent article, on annonçait que les images prises par Spitzer dans le cadre de sa deuxième vie, la phase « chaude » de la mission, étaient déjà là. Depuis plus de 5 ans, Spitzer ne cesse de nous émerveiller et de nous étonner en fournissant des images spectaculaires sur les galaxies, les nébuleuses (comme celle de l'Aigle) et en révolutionnant notre compréhension du cosmoscosmos.
On se souvient bien sûr du premier bulletin météo concernant une exoplanète ainsi que de la découverte de disques planétaires dans des systèmes binairessystèmes binaires, suggérant que les doubles couchers de Soleil, façon Star wars, sont en fait la règle et pas l'exception. Toutefois, ces observations n'ont été rendues possibles que parce que certains des instruments de Spitzer étaient refroidis à quelques degrés kelvins seulement. Pour capter des photonsphotons peu énergétiques, à de grandes longueurs d'ondelongueurs d'onde dans le domaine infrarougeinfrarouge, et ne pas les confondre avec ceux émis par le satellite lui-même, un réservoir d'héliumhélium liquideliquide était nécessaire.
Avec le temps, l'hélium a chauffé et a fini par s'évaporer complètement. On pourrait donc croire que la saga Spitzer était terminée mais ce serait une erreur. Certains des instruments de Spitzer, même à 30 K, sont toujours capables de prendre des images impressionnantes. Simplement, les photons captés par ces derniers sont à des longueurs d'onde plus courtes. Spitzer est donc toujours en mesure d'étudier des nuagesnuages moléculaires et des disques planétaires riches en poussières. Pour bien saisir ce que Spitzer peut encore faire il suffit de dire qu'il est toujours équivalent à un télescopetélescope de 30 mètres de diamètre sur Terre, collectant des photons infrarouges dans une bande bien précise.
La seconde vie « chaude » de Spitzer
La phase « froide » de la mission Spitzer s'est terminée le 15 mai 2009 et sa phase « chaude » a débuté le 27 mai 2009 officiellement mais, dès les 18 et 21 juillet, plusieurs images ont commencé à être prises par le télescope.
La plus impressionnante est sans conteste celle d'un immense nuage moléculaire dans la constellationconstellation du Cygne montrant tout une série de jeunes étoilesétoiles. Il s'agit de l'image principale à gauche sur le montage de trois photos prises par Spitzer en bas de cet article. Les deux caméras infrarouges du télescope observent dans des bandes étroites centrées sur 3,6 et 4,5 micronsmicrons, ce qui se traduit respectivement par des couleurscouleurs bleues et orange sur les trois photos.
Le grand nuage se nomme DR22 et, en bleu, on peut donc voir les zones riches en poussières et, en orange, celle riches en gazgaz chauds. A droite et de haut en bas on peut voir NGCNGC 4145 et NGC 4361. Dans le premier cas il s'agit d'une galaxie spiralegalaxie spirale située à 68 millions d'années-lumièreannées-lumière dans la constellation des ChiensChiens de chasse et dans le second d'une nébuleuse planétairenébuleuse planétaire produite par une étoile mourante de type solaire.
Comme on l'a dit, Spitzer n'en restera pas là. Les astronomesastronomes vont continuer à l'utiliser pour étudier par exemple les exoplanètes et il leur servira aussi à affiner la mesure de la constante de Hubbleconstante de Hubble, celle de l'expansion accélérée de l'Universexpansion accélérée de l'Univers ainsi qu'à mieux connaître environ 700 petits corps célestes susceptibles de croiser un jour l'orbiteorbite de la Terre.