Malgré la météo maussade de ce lundi 11 novembre, des chanceux, en France et ailleurs, ont pu assister au passage de la planète Mercure devant le Soleil. Voici une sélection des meilleures clichés et vidéos du dernier transit de Mercure avant celui de 2032.
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Pour observer le rare rendez-vous céleste entre Mercure et le Soleil, le 11 novembre dernier, il fallait composer avec les nuagesnuages et la pluie. Heureusement, des astronomesastronomes amateurs talentueux ont pu immortaliser le voyage de Mercure devant le disque solaire depuis nos latitudeslatitudes. Fait remarquable pour ce transit de 2019, le Soleil était totalement immaculé. En cette période de faible activité solaire, Mercure fut la seule petite ombre à moucheter notre étoile, immaculée de taches solaires. 2,5 fois plus petite que la Terre, la planète la plus proche du Soleil apparaît comme un grain de poussière devant le disque solaire de 696.342 kilomètres de rayon. On a sélectionné pour vous nos photos préférées du transit de Mercure du 11 novembre 2019.
La petite planète rencontre la grosse étoile
Les transits de planète permettent de nous rappeler à quel point le notre Soleil est gigantesque comparé aux planètes qui l'entourent. Le contrastecontraste est d'autant plus flagrant que Mercure est la plus petite planètepetite planète du Système solaireSystème solaire. Pouvez-vous repérer Mercure d'un simple coup d'œilœil sur la photo qui suit ? Petit indice : portez votre regard vers le centre du Soleil.
Sur la photo ci-dessous, on voit bien que Mercure n'est pas bien grande par rapport aux protubérances solaires (en bas de l'image). Ces éruptions composées de plasma se forment dans l'atmosphèreatmosphère du Soleil et peuvent facilement dépasser la taille de la Terre.
Sur la photo ci-dessous, on discerne bien la structure de la surface du Soleil. Cette mosaïque est composée de myriadesmyriades de granules solaires, des points chaudspoints chauds et plus clairs, entourés de zones plus froides, les intergranules, qui apparaissent plus foncés. La taille moyenne d'un granule est de quelque 1.000 kilomètres !
Le transit de Mercure depuis la France et l’Europe
Malgré la météométéo maussade, certains astronomes amateurs français ont pu profiter d'un temps clément. Le cliché suivant dépeint Mercure et le Soleil dans un ciel sans perturbations.
Le transit de Mercure depuis la France, dans des conditions météo optimales.
La présence de nuages a pu gâcher le spectacle pour certains alors que pour d'autres, elle a permis de prendre des clichés d'une grande beauté.
Mercure entre deux bandes de nuages au-dessus de l’Allemagne.
Rencontres fortuites
Mercure n'était pas la seule à passer devant le Soleil. Un astrophotographe polonais a immortalisé le voyage conjoint de Mercure avec un avion.
Joli cliché synchronisé entre le passage de Mercure et celui d’un avion en Pologne.
Un Français a également capturé le passage simultané entre un Boeing 737 et Mercure. Les nuages en plus.
Au milieu des nuages, Mercure fait un bout de chemin avec un avion.
Certains sont encore allés plus loin ! Ce n'est pas un avion, ni la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale (ISS) mais puis le télescope spatial Hubbletélescope spatial Hubble que Thierry Legault a voulu photographier en même temps que Mercure. Une photo stupéfiante qui a nécessité une précision et un timing d'horlogerhorloger.
Les plus belles images du transit de Mercure de 2016
Article de Xavier Demeersmann publié le 5 mai 2016
Nombre de spectateurs, initiés ou non, ont pu suivre en partie ou intégralement l'évènement céleste de ce lundi 9 mai 2016 : le transit de Mercure devant le Soleil. Directement ou indirectement selon les régions de visibilité et aussi... selon les caprices de la météo. Voici une sélection des images et vidéos les plus remarquables.
Ce lundi 9 mai, entre 11 h 12 et 18 h 42 TU (soit 13 h 12 et 20 h 42, en France métropolitaine) nombre de Terriens situés de part et d'autre d'une zone centrée sur l'océan Atlantique ont pu suivre le passage de Mercure, plus petite planète du Système solaire, devant notre étoile le Soleil. Hélas, les conditions météorologiques n'étaient pas optimales pour tout le monde.
Cependant, tout au long des quelque 7 heures 30 qu'a duré ce rendez-vous céleste exceptionnel marqué par l'alignement de la Terre avec notre étoile et sa planète la plus proche, certains ont pu bénéficier d'éclaircies pour apercevoir ce petit point noir se déplacer devant le disque solaire, 158 fois plus grand.
Le transit vu du sol terrestre et de l'espace
Le reste du monde fut plus chanceux. En bien des endroits de la zone de visibilité, le temps était clément et nombreux furent les curieux qui ont pu suivre l'évènement dans un beau ciel clair, seuls, en groupe ou aux côtés d'astronomes amateurs parés pour la situation. Ce fut le cas en Europe de l'ouest, de la péninsulepéninsule ibérique à la Scandinavie, au Maroc, au Sénégal, au Mali, pour les régions à l'est de l'Atlantique où la totalité du transit était visible, du début à la fin, jusqu'au coucher du Soleil et, à l'ouest de l'océan, la moitié orientale de l'Amérique du Nord et une grande partie de celle du Sud (à l'exception de l'Amérique centrale).
Parmi eux, citons l'astrophotographe Thierry Legault qui, une fois encore, n'a pas hésité à relever le défi d'immortaliser un transit de la Station spatiale internationale (ISS) devant le Soleil, dans une configuration particulière, en faisant le voyage jusqu'à Philadelphie, aux États-Unis, pour saisir à la fois et le passage de Mercure et celui d'ISS, beaucoup plus furtif, devant l'astreastre du jour (vidéo à voir ici). On distingue nettement la silhouette du complexe en orbiteorbite à 400 km au-dessus de nos têtes. Qu'en est-il d'ailleurs de l'équipage d'ISS ?
Toujours dans l'espace, mais au-delà de la proche banlieue terrestre, les observatoires solaires tels que le vénérable SohoSoho, avec un peu de décalage, ou SDO (Solar Dynamics ObservatorySolar Dynamics Observatory) ont pu eux aussi suivre le transit dans son intégralité et cela sans aucun problème de couverture nuageuse...
Le résultat, capturé dans diverses longues d'onde, est comme toujours magnifique (vidéo ci-dessus). Vous pouvez retrouver (et télécharger) toutes les vidéos réalisées par le satellite de la NasaNasa sur cette page spéciale. Proba-2 aussi n'a pas manqué l'évènement (à voir ici).
Le transit de Mercure devant le Soleil capturé dans diverses longueurs d’onde par SDO, en une succession d'images compilées et un temps accéléré. © Nasa, SDO
Quoi qu'il en soit, que l'on ait observé le phénomène sur Terre ou dans l'espace, les moments les plus sensationnels furent bien sûr lorsque la petite planète entrait dans la lumièrelumière du Soleil, soit le premier et deuxième contact puis, au terme de ce parcours de plus de sept heures, lorsqu'il en sortait, le troisième et quatrième contact. Aussi petite soit-elle, du point de vue terrestre, Mercure se distinguait nettement du globe solaire qui arborait alors trois « grains de beautégrains de beauté » - les taches sombres ou régions actives 2541 (minuscule), 2543 (plus petites, visuellement, que la planète) et 2542, aussi grande que la Terre -, par sa rondeur et le noir plus intense.
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