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Vue d'artiste d'Alos-2, ou Daichi-2, en orbite. Ce satellite japonais, qui vient d'être installé à son poste analysera par radar les événements climatiques extrêmes et servira aussi à l'agriculture. © Jaxa
Après le satellite d'observation des précipitationsprécipitations GPM Core Observatory, mis en orbite en février 2014, le Japon vient de lancer Alos-2. Le lanceur H-IIA a décollé du Centre spatial de Tanegashima samedi à 3 h 00 TU et 15 minutes et 47 secondes plus tard, le satellite était séparé du lanceur. Il doit fonctionner pendant au moins cinq ans depuis une altitude comprise entre 628,5 km et 645,5 km, sur une orbite synchronisée avec le Soleil et inclinée à 97,9° avec un temps de revisite de 14 jours. Il prendra le relais de Alos-1, tombé en panne en mai 2011.
Ce satellite de deux tonnes embarque comme instrument principal un radar à synthèse d'ouverture opérant en bande L dans les micro-ondes (Palsar-2), qui fonctionne de jour comme de nuit avec des résolutionsrésolutions de 3 à 10 m et ce quelles que soient les conditions météorologiques. Il comporte également une caméra infrarougeinfrarouge de nouvelle génération de démonstration. Si le retour d'expérience est bon, une caméra de ce genre sera installée à l'extérieur du Kibo, le laboratoire scientifique japonais de l'ISS.
Quatrième tir et 23e succès du lanceur H-IIA de la Jaxa, l’agence spatiale japonaise. Exploité par Mitsubishi Heavy Industries, ce lanceur est proposé sur le marché du lancement de satellite ouvert à la concurrence. © Jaxa
Catastrophes naturelles sous surveillance
Un satellite d'observation de la Terreobservation de la Terre de plus ? Oui, mais celui-là a la particularité d'être dédié aux catastrophes naturellescatastrophes naturelles. Et au Japon, on est préoccupé par ces événements extrêmes qui, compte tenu du changement climatique, pourraient devenir de plus en plus nombreux ou gagner en intensité.
Alos-2 ne se contentera pas d'observer ces événements extrêmes avant, pendant et après leur formation. Le reste de son temps de travail, le satellite le mettra à profit pour des activités foncières et de suivi agricole. Il sera également utilisé pour l'exploitation des ressources naturelles et pour participer à des programmes mondiaux de surveillance des forêts.