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Le cargo spatial Cygnus, qui a décollé de Wallops le 18 septembre à bord du lanceur Antares, s'est amarré à la Station. Après un voyage de 11 jours dans l'espace, l'engin a été saisi par le bras robotiquerobotique Canadarm2 qui l'a accroché à Harmony, le nœud de jonction numéro 2. Cygnus a été réceptionné par les six membres d'Expedition 37, composé de trois Russes, de deux Américains et d'un Italien. Le planning prévoit qu'il sera déchargé en 25 h.
Capture et amarrage du cargo Cygnus à la Station spatiale internationale. Pour l'histoire, on retiendra que c'est la première fois que 7 modules pressurisés développés par une même société, Thales Alenia Space, sont aujourd’hui arrimés à la Station Spatiale. © Nasa
Initialement, l'engin aurait dû s'amarrer à la Station il y a une semaine. Mais un problème informatique et l'arrivée à bord de l'ISSISS de trois nouveaux astronautes expliquent ce retard, sans gravité sur l'emploi du temps de la Station. Cygnus restera amarré jusqu'au 22 octobre, date à laquelle il se décrochera pour effectuer une rentrée destructive. Le cargo ne quittera pas la Station à vide : il emportera plus d'une tonne de déchetsdéchets. Notons que parmi les cargos spatiaux existants (ATV, HTV, Progress et Cygnus), seule la capsule Dragon de SpaceXSpaceX retourne se poser sur Terre.
L'ère du privé dans l’accès à l’espace
Cette mission de démonstration réussie a prouvé que le cargo pouvait s'approcher et s'accrocher en toute sécurité. La Nasa a donc donné son feu vert à Orbital Sciences pour effectuer les huit autres vols de ravitaillement de l'ISS prévus dans le cadre d'un contrat Cots. Rappelons que pour la période allant du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2016, l'Agence spatiale américaine a commandé 8 vols à Orbital Sciences (évalués à moins de 2 milliards de dollars) et 12 à SpaceX (pour un montant de 1,6 milliard de dollars).
Avec un deuxième système de transport opérationnel et l'arrêt des vols de l’ATV, dont le cinquième et dernier exemplaire sera lancé au printemps 2014, la NasaNasa renforce ses propres capacités à ravitailler la Station, notamment sa partie occidentale. On peut donc considérer que l'ère des vols cargos américains depuis la retraite de la navette est terminée, et que le pari de la privatisation de l'accès à l'ISS est gagné.