au sommaire
Avec une croissance au plus bas depuis la crise de 2008, de nombreux secteurs de l'économie chinoise sont aujourd'hui significativement fragilisés. Quant au secteur spatial, un maillon stratégique qui garantit l'indépendance de l'accès chinois à l'espace, il s'en sort mieux que les autres. D'une part parce que les programmes spatiaux s'étalent sur plusieurs années et d'autre part parce qu'ils répondent aux besoins du pays en matière de développement scientifique et technologique et de sécurité nationale.
Preuve de ce dynamisme, en 2016 la Chine parie sur un total de 20 lancements. L'un d'eux sera une mission habitée - ShenzhouShenzhou-11 -, alors que la dernière du genre, avec trois taïkonautes à bord de Shenzhou-10, remonte à 2013. L'équipage rejoindra cette fois un nouveau module habitable, Tiangong-2, qui sera plus fonctionnel et plus ergonomique que le précédent (Tiangong-1). Deux nouveaux lanceurs, les Longue Marche 5 et 7, réaliseront leur premier vol d'essai et de démonstration. Si ce nombre de lancements est atteint, la Chine signera là un record.
Lancement du satellite d'observation de la Terre Yaogan 28, vraisemblablement utilisé à des fins militaires, avec une Longue Marche-4B (novembre 2015). © News.cn
L'intendance industrielle devra suivre
Enfin, la Chine lancera également deux nouveaux satellites Beidou de son système de radionavigation et de positionnement par satellites concurrent des programmes existants (GPSGPS américain, Glonass russe et Galileo européen) et un nouveau satellite d'observation de la Terreobservation de la Terre de haute résolutionrésolution (Gaofen 3). Enfin, la Chine, après avoir construit le satellite de communication Belarus Sat1 pour le compte de la Biélorussie, en assurera le lancement. Ce sera la première exportation d'un satcom pour un pays européen.
Pour l'entreprise d'État, la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASTC) qui a en charge la constructionconstruction des lanceurs, des satellites et autres systèmes spatiaux nationaux, cette cadence impose des restructurations. Il faut en effet adapter un outil industriel qui, il y a encore quelques années, était calibré pour 8 à 10 lancements annuels.