au sommaire
Un premier vol d'essai d'OrionOrion pourrait être réalisé ces prochains mois ouvrant la voie à une utilisation opérationnelle dès 2013, réduisant ainsi à trois ans la période pendant laquelle les Etats-Unis n'auront plus d'accès autonome à l'espace après le retrait des navettes, toujours prévu à la fin de cette année.
Pour Lockheed Martin, la décision de Barack Obama d’abandonner Constellation et avec lui le système de transport Orion/Ares-1 mérite d'être revue. La firme, qui respecte les délais et le budget fixés par la Nasa, a clairement dit qu'elle ne voulait pas arrêter un programme qui fait travailler plus de 4.000 personnes et 500 sociétés réparties dans 28 Etats des Etats-Unis. Elle exerce depuis des activités de lobbying auprès des responsables politiques pour faire changer d'avis la Maison Blanche.
D'un diamètre de cinq mètres, ce bouclier est la pièce maîtresse pour protéger l'engin et son équipage contre les températures extrêmes de la rentrée atmosphérique. Il sera installé à la base de la capsule de retour et la protégera de l'échauffement lors de son entrée dans l'atmosphèreatmosphère terrestre avant le déploiement des trois parachutesparachutes.
Ce bouclier pourra servir lors des retours de missions à bord de la Station - rentrée à une vitesse de 27.000 km/h - ou sur la Lune - rentrée à une vitesse de 40.000 km/h. Le plongeon dans l'atmosphère d'un véhicule revenant de la Lune génère ainsi une chaleur cinq fois plus importante qu'après un séjour en orbite basse.
Un bouclier qui brûle
Ce bouclier thermique est ablatif, c'est-à-dire qu'il perd de la matièrematière à mesure qu'il brûle, s'amincissant progressivement durant la descente. Il a été préféré au bouclier radiatif (qui, lui, conserve son épaisseur) car il est possible de le surdimensionner plus facilement pour tenir compte d'une certaine marge d'erreur. Il suffit en effet d'augmenter son épaisseur pour absorber une plus grande quantité de chaleur. Un bouclier radiatif, en revanche, n'accepte aucune marge d'erreur. Quand la température maximale pour laquelle il a été conçu est atteinte, le matériaumatériau ne remplit plus son rôle de protection et c'est la catastrophe assurée.
Il sera construit en Avcoat ablator, un matériau utilisé avec succès sur les capsules ApolloApollo et sur certaines parties de la navette spatiale lors de ses premiers vols. Le choix s'est fait au détriment de huit autres matériaux, dont le Pica qui a également fait ses preuves en vol (sonde Stardust).