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Le 19 décembre 2003, la sonde européenne Mars Express, durant son approche de Mars et quelques jours avant sa mise en orbite, larguait un petit atterrisseur dénommé Beagle 2. Premier engin européen à se poser sur Mars, ce module réalisé en Grande-Bretagne pesait moins de 70 kgkg. Sans roues ni pattes, il devait se poser à plat et s'ouvrir comme une fleur, découvrant quatre panneaux solaires et les instruments internes, dont un bras articulé.
Après sa descente le 25 décembre, Beagle 2 n'a plus jamais donné de nouvelles et l'Esa a officiellement annoncé la perte de l'appareil le 11 février 2004. Aucune explication n'a pu être trouvée à ce crash et le faible budget consacré à la mission avait été pointé du doigt.
Un agrandissement (à droite) de l’image montrant l’atterrisseur britannique Beagle 2, qui a touché le sol de Mars le 25 décembre 2003 et dont on voit une maquette à gauche. Son nom rappelle le navire Beagle sur lequel Charles Darwin, dans les années 1830, effectua un voyage d’études sur la faune et la flore. © University of Leicester/ Beagle 2/Nasa/JPL/University of Arizona
Beagle 2 avait atterri
Il y avait peu d'espoir de retrouver un jour cet appareil de moins d'un mètre de diamètre en position pliée et de deux mètres à peine une fois ouvert. Mais l'obstination des équipes de la mission MRO (Mars Reconnaissance OrbiterMars Reconnaissance Orbiter), dont Michael Croon, et la résolutionrésolution de l'instrument HiRise, porté par la sonde toujours en orbite autour de Mars ont payé. La Nasa vient de publier des images de ce qui est à coup sûr l'atterrisseur Beagle. Il se trouve dans la zone prévue de la plaine Isidis Planitia, à 5 km du centre de l'ellipse. Le parachuteparachute se trouve semble-t-il non loin de là, ainsi que le bouclier thermique. Les panneaux solaires sont partiellement déployés. On peut en distinguer deux sur l'image. Selon la Nasa, il est certain qu'au moins un des quatre panneaux ne s'est pas déplié.
L'engin ne semble donc pas s'être écrasé à grande vitesse. Il se serait posé et c'est au moment de l'atterrissage ou après qu'un problème est survenu. L'Agence spatiale européenne ne donne pour l'instant aucune interprétation. Les enquêteurs ne manqueront sûrement d'avancer des hypothèses, très attendues.