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Débuté le 17 août, l'incendie dit de Yosemite en Californie est en passe d'être maîtrisé. Il s'est déclaré dans la forêt Stanislaus (vraisemblablement par la faute d'un chasseur qui n'aurait pas maîtrisé un feu de camp), avant d'atteindre le célèbre parc national de Yosemite, visité par des millions de visiteurs chaque année. Conséquences d'une sécheressesécheresse et de températures élevées, les feux ont ravagé une très large superficie et se sont approchés très près du lac Hetch Hetchy, principal réservoir d'eau douceeau douce de San Francisco.
Les incendies de Yosemite vus depuis la Station spatiale internationale, située à quelque 400 km d'altitude. © Nasa
Aujourd'hui, la zone sinistrée s'étend sur 45 km et plus de 90.000 hectares ont été brûlés depuis le 17 août. Selon les autorités de Californie, ce feu est devenu le troisième plus important de l'histoire de cet État depuis le début des relevés en 1932. Fort heureusement, l'incendie n'a pas fait de victimes, ce qui n'est pas le cas de celui qui en 2003, près de San Diego, avait détruit 2.820 bâtiments, fait 14 morts et ravagé 110.578 hectares.
Incendie : les avantages des images satellite
Cet incendie, bientôt maîtrisé, a été survolé à plusieurs reprises par des satellites d’observation de la Terre dont celui d'Astrium, Spot-6. Les cartes réalisées lors de son dernier passage montrent toute l'étendue de la zone brûlée par une multitude de feux, certains ayant des flammes atteignant plusieurs centaines de mètres de haut.
Cartes, dans le proche infrarouge (à gauche) et en couleurs naturelles (à droite), de l’étendue de l’incendie de Yosemite en Californie, réalisées par le satellite Spot-6 d'Astrium (situé à 694 km d'altitude). © Astrium Services, 2013
L'intérêt d'utiliser des images satellite est multiple. Dans la gestion de la catastrophe, elles sont une aide indéniable à la prise de décision rapide. En effet, elles permettent de comparer un contour de zone brûlée avec une carte d'occupation des sols établie grâce à une image de référence prise avant l'incendie, et également d'évaluer la nature des dégâts.
Surtout, elles rendent possible l'obtention de cartes détaillées dans des délais très courts. Il faut savoir que ces cartes sont tracées à partir d'images acquises dans plusieurs longueurs d'onde (on parle d'images multispectrales). Cela fournit des informations sur divers paramètres tels que la nature des dégâts occasionnés : pins, chênes, broussaille, activités humaines, etc.