Voyage vers Mars, séjour sur un astéroïde, mission autour d’un point de Lagrange. Pour atteindre ces destinations, la Nasa et Lockheed Martin développent un nouveau système de transport spatial, constitué d’un lanceur et d’une capsule. Un premier vol d’essai de la capsule, baptisée Orion-MPCV, est prévu en septembre 2014.

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    Cette capsule Orion-MPCV n’est ni plus ni moins que l’Orion du programme d'exploration lunaire nommé Constellation, abandonné par Barack Obama. Cet engin ne desservira pas la Station spatiale internationale, tâche dévolue au secteur privé. Il sera utilisé pour l’exploration martienne et les missions à destination d’astéroïdes. © Nasa

    Cette capsule Orion-MPCV n’est ni plus ni moins que l’Orion du programme d'exploration lunaire nommé Constellation, abandonné par Barack Obama. Cet engin ne desservira pas la Station spatiale internationale, tâche dévolue au secteur privé. Il sera utilisé pour l’exploration martienne et les missions à destination d’astéroïdes. © Nasa

    Construit par Lockheed Martin, la capsule OrionOrion-MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle pour véhicule habité multirôle) fait partie du futur système de transport spatial de la Nasa. Capable de transporter quatre personnes, pour une mission pouvant durer jusqu'à 210 jours, ce système est conçu pour des explorations au-delà de l'orbite basse, à destination d'astéroïdes, de la planète Mars ou de points de Lagrange.

    État d’avancement de l’assemblage et de la construction d’Orion sous le regard de l'astronaute Donald Pettit (mars 2013). À droite, la structure interne de la capsule qui servira à la raidir. © Nasa, Dimitri Gerondidakis

    État d’avancement de l’assemblage et de la construction d’Orion sous le regard de l'astronaute Donald Pettit (mars 2013). À droite, la structure interne de la capsule qui servira à la raidir. © Nasa, Dimitri Gerondidakis

    Deux vols d’essai attendent Orion-MPCV

    Pour tester la capsule Orion-MPCV, la Nasa la prépare pour deux vols d'essai, qui seront réalisés en septembre 2014 et dans le courant de l'année 2017. En 2014, l'engin sera lancé par une fuséefusée Delta IV de l'United Launch Alliance, et ce n'est qu'en 2017 qu'il sera testé avec son lanceur, le SLS (Space Launch System pour système de lancement spatial) qui effectuera son premier vol. D'une capacité de lancement initiale de 70 tonnes, portée à 130 tonnes dans une version améliorée, ce lanceur sera si puissant qu'il dépassera de 10 à 20 % les capacités de lancement de la Saturn V du programme ApolloApollo.

    Intitulé Exploration Flight Test-1, ce premier vol d’essai sera réalisé depuis la base de Cap CanaveralCap Canaveral, d'où la capsule Orion sera lancée. Elle effectuera deux rotations autour de la Terre et atteindra un apogéeapogée très élevé, avant de procéder à un retour dans l'atmosphèreatmosphère terrestre à grande vitessevitesse. Elle se posera sur l'océan, freinée par des parachutesparachutes.

    À gauche, cette capsule n’est pas le modèle de vol. Elle a été utilisée pour subir bon nombre d’essais acoustiques et de vibrations, ainsi que des essais d’amerrissage. À droite, la partie supérieure de la capsule Orion, sous l’œil attentif de Charles Bolden, l'administrateur de la Nasa (au centre). © Nasa, Frankie Martin

    À gauche, cette capsule n’est pas le modèle de vol. Elle a été utilisée pour subir bon nombre d’essais acoustiques et de vibrations, ainsi que des essais d’amerrissage. À droite, la partie supérieure de la capsule Orion, sous l’œil attentif de Charles Bolden, l'administrateur de la Nasa (au centre). © Nasa, Frankie Martin

    En parallèle, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne développe le module de service de l'Orion-MPCV. Il aura pour fonction de propulser la capsule Orion, d'assurer son contrôle thermique et de lui fournir la puissance électrique nécessaire à son bon fonctionnement. Il stockera les réserves d'eau, d'oxygèneoxygène et d'azoteazote.

    Afin de s’assurer que les outils développés et les procédures mises en place pour la construction de la capsule Orion sont bien adaptés, la Nasa et Lockheed Martin l’ont réalisée en maquette grandeur nature lors de l’été 2010 (à droite). © Nasa, Kim Shiflett, Troy Cryder

    Afin de s’assurer que les outils développés et les procédures mises en place pour la construction de la capsule Orion sont bien adaptés, la Nasa et Lockheed Martin l’ont réalisée en maquette grandeur nature lors de l’été 2010 (à droite). © Nasa, Kim Shiflett, Troy Cryder
    Au cours des essais de flottabilité de la capsule, il faut s’assurer de sa capacité à se redresser dans la bonne position, et veiller au gonflement des flotteurs qui l’empêcheront de couler. Ces tests ont également servi à développer les équipements et les systèmes qui pourraient être utilisés lors de la récupération d’une capsule pendant son retour d’orbite. © Nasa, Frankie Martin

    Au cours des essais de flottabilité de la capsule, il faut s’assurer de sa capacité à se redresser dans la bonne position, et veiller au gonflement des flotteurs qui l’empêcheront de couler. Ces tests ont également servi à développer les équipements et les systèmes qui pourraient être utilisés lors de la récupération d’une capsule pendant son retour d’orbite. © Nasa, Frankie Martin