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C'est un sifflement, qui s'intensifie de mois et en mois, et qui atteint son paroxysme avant de se calmer. Il nous vient des confins du Système solaire, enregistré par la sonde de la Nasa Voyager-1. On sait désormais qu'elle a franchi en août 2012 une frontière importante de notre monde : celle appelée héliopause, où le vent solaire est brutalement arrêté par le gaz interstellaire, celui qui constitue le grand nuagenuage qu'est notre galaxie.
Comme nous l'avions expliqué, c'est une éruption solaire qui a permis d'affirmer ce passage, que l'on sait proche depuis longtemps. En parvenant le 9 avril 2013 là où se trouvait alors Voyager-1, cette grosse bouffée de particules a fait vibrer le gaz, en fait un plasma, ionisé, et donc électriquement chargé. Cet effet a engendré des variations du champ magnétiquechamp magnétique, mesurées par les instruments de la sonde. Or, les fréquencesfréquences de résonancerésonance observées ne sont plus celles du plasma solaire, mais celles du milieu intersidéral. Donc, l'héliopausehéliopause avait été franchie. CQFD.
On peut en conclure que les vibrationsvibrations naturelles soigneusement enregistrées par Voyager-1 depuis plusieurs mois sont de moins en moins celles dues au SoleilSoleil, et de plus en plus celles du plasma de la Voie lactée (que l'on pourrait écrire pour l'occasion « Voix lactée »...). Par deux fois, et brutalement, entre octobre et novembre 2012 et entre avril et mai 2013, la sonde a enregistré un pic d'amplitude de ces vibrations, le second étant plus fort que le premier. Il a suffi d'envoyer sur un haut-parleur ce signal, dont les fréquences se trouvent dans le domaine audible, pour obtenir un son : celui de la « Voix lactée » qui chante de plus en plus fort.