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Près de 60 ans d'activités spatiales, depuis le lancement du premier satellite en octobre 1957, ont généré un nuagenuage de débris de toutes tailles entourant la Terre. Si aux premières heures de la conquête spatiale ces débris spatiaux n'étaient pas un sujet de préoccupation, de leur sort dépend aujourd'hui l'utilisation future de l'espace. Les agences spatiales en ont bien conscience. Parmi les mesures d'atténuation prises pour réduire la production de nouveaux déchetsdéchets, il y a le retrait chaque année de cinq à dix gros débris, générateurs de petits morceaux, pour stabiliser la population des débris spatiaux. Dès que l'on aura identifié les cibles, la question de la méthode se posera : comment capturer une cible non coopérative ?
Au sein de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne, les activités de recherche en matière de débris spatiaux vont bon train. Dernière avancée en date, celle de la mission e.DeOrbit. Réalisée dans le cadre du programme Clean Space, cette mission de désorbitation est dimensionnée pour cibler des satellites en perdition circulant en orbite polaire, entre 800 et 1.000 kilomètres d'altitude. Ce satellite sera lancé par le petit lanceur Vega de l'Esa.
À n'en pas douter, la partie la plus difficile de la mission sera la capture. Et là, plusieurs scénarios et technologies sont à l'étude. Grappin, filet, harpon, tentacules ou bras robotiquesrobotiques, tous les moyens sont envisagés... pour peu qu'ils réussissent à tenir un satellite jusqu'à sa désorbitation. Chaque technologie a ses propres avantages mais aussi des inconvénients, de sorte que le choix n'est pas simple. Pour y voir plus clair, l'Esa organise le 6 mai prochain un colloque sur les études et les développements technologiques liés à e.DeOrbit. Les équipes de l'Esa comme celles des industriels du secteur spatial présenteront à cette occasion leurs travaux et scénarios de mission.