Optique, radar, météorologie, communication, géolocalisation : pratiquement toute la panoplie des satellites d'observation de la Terre en possession de la Chine est mise à contribution pour faire la lumière sur l'énigmatique disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Parti de Kuala Lumpur à destination de Pékin, l'avion a disparu au-dessus d'une vaste zone maritime, entre la Malaisie et le Vietnam.

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    Plus de cinq jours après la disparition en vol du Boeing 777 de Malaysia Airlines, les autorités civiles et militaires sont dans l'expectative. Elles ont bien du mal à comprendre ce qui s'est passé. Malgré la mobilisation d'un très grand nombre de navires et d'avions de reconnaissance de plusieurs pays, aucun débris ni trace de l'avion n'a été localisé à ce jour. C'est très surprenant.

    La Chine, dont 153 ressortissants se trouvaient à bord de l'appareil qui embarquait 239 passagers, emploie les grands moyens pour faire la lumière sur cette catastrophe. Moins de 24 heures après l'annonce de la perte de l'appareil, les autorités chinoises, dont l'agence spatiale CNSA, adaptaient la mission et le profil de vol d'un certain nombre de leurs satellites pour rechercher des traces de l'avion. Depuis, le dispositif s'est densifié. Au total, ce serait une dizaine de satellites, de quatre familles différentes, qui seraient mis en œuvre pour l'observation et en support des activités de recherche au sol. Ils leur fournissent des services de prévision météorologique, de relais de données et de géolocalisation. Dans le détail, on compte des satellites scientifiques de la série Haiyang, des Fengyun pour les prévisions météorologiquesprévisions météorologiques, le militaire Gaofen-1 et les satellites de la famille Yaogan, équipés soit d'instruments optiques, soit d'un radar à synthèse d’ouverture.

    Enfin, des satellites d'observation de la Terreobservation de la Terre d'autres puissances spatiales, qu'ils soient civils ou militaires, sont mis à contribution lorsqu'ils survolent la zone de recherche et la photographiephotographie. C'est le cas notamment des Pléiades français, opérés par le Cnes. Compte tenu de la résolutionrésolution des instruments optiques des satellites (de l'ordre d'une cinquantaine de centimètres pour les plus performants, voire moins pour les plus secrets), si des débris de l'avion flottent à la surface, il ne fait guère de doute qu'ils seront repérés tôt ou tard.