La Nasa vient à nouveau d’alerter le grand public d'un risque de collision entre un astéroïde et la Terre. Cette fois, il s’agit d’un objet de 140 mètres qui pourrait s'y écraser en février 2040. Les risques que ce scénario se matérialise sont de 1 sur 625... mais pourraient tomber à zéro.
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Le Bureau de la Nasa, en charge de l'observation et la surveillance des astéroïdes proches de la Terre, vient de diffuser une alerte sur un hypothétique risque de collision. En cause, la trajectoire de l'astéroïde 2011 AG5 qui pourrait l'amener à percuter la Terre en février 2040, le 5 précisément.
Découvert en janvier 2011, cet astéroïde est l'un des 8.744 géocroiseurs connus. Il est actuellement classé 1 sur l'échelle de Turin, qui compte 10 niveaux. Cette échelle, adoptée par l'Union astronomique internationale en juin 1999, permet de donner une indication simple des estimations de la gravitégravité d'une collision, en combinant les probabilités d'impact et le potentiel destructeur, en une seule valeur. Dans le cas de 2011 AG5 et si l'on se fie à cette échelle, les risques de collision sont extrêmement improbables. D'après les experts qui ont discuté de lui lors d'une réunion du Copuos (Committee on the Peaceful Uses of Outer Space, Comité de l'utilisation pacifique de l'espace, un organisme des Nations Unies), les mesures à venir déclasseront probablement l'objet, passant de 1 à 0 sur l'échelle de Turin.
Collision de 2011 AG5 : le doute sera levé en 2013
Si cet astéroïde a retenu l'attention de la NasaNasa, c'est qu'avant 2040, il s'approchera par deux fois de la Terre à des distances relativement courtes. Une première fois en février 2023, à seulement 1,6 million de kilomètres de la Terre, puis en 2028 à plus de 16,7 millions de kilomètres. Or, à ces distances, l'influence gravitationnelle de la Terre est réelle. Ce que craignent les chercheurs, c'est que cette force ait le potentiel de modifier l'orbiteorbite de l'astéroïde et de la placer sur une trajectoire de collision avec la Terre, en février 2040.
Cela dit, ses principales caractéristiques ne sont pas connues. Sa position actuelle dans le ciel le rend difficilement observable par des télescopestélescopes terrestres. Son orbite n'a donc pas encore été évaluée assez précisément pour que les scientifiques puissent en toute confiance déterminer sa position à plus ou moins long terme (d'ici 2040). Comme l'explique Don Yeomans, le directeur du Bureau de la Nasa en charge des NEO, « en septembre 2013, nous aurons la possibilité de faire des observations supplémentaires de cet objet et donc d'affiner son orbite. À ce moment, il se situera à quelque 147 millions de km de la Terre ».
Don Yeomans est confiant : selon lui, il est très vraisemblable que « nous serons en mesure de réduire considérablement ou d'éliminer entièrement toute probabilité d'impact à l'avenir ».