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Lancé dans l'espace le 22 novembre 2013 par une fuséefusée russe Rockot, le trio de satellites européens Swarm -- essaim en français -- est chargé de mener l'enquête sur les variations du champ magnétique terrestre. Placée sur une orbite polaire à quelque 490 km d'altitude, la constellation de satellites équipés de magnétomètres (Vector Field Magnetometer) a collecté durant leurs premières périodes de mesures une abondante somme de données que l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (Esa) vient de partager à l'occasion des troisièmes rencontres scientifiques de la mission qui vient de se dérouler à Copenhague.
Comme cela s'est déjà produit plusieurs milliers de fois au cours de la longue histoire de notre planète, le champ magnétique de la Terre a subi des inversions. Elles sont précédées par une baisse de l'intensité du champ magnétique mais toutes les baisses constatées n'ont pas précédé des inversions. On se demande tout de même si la Terre n'est pas sur le chemin de ce que l'on appelle une excursion magnétique.
Carte des fluctuations du champ magnétique en juin 2014. 95 % du magnétisme observé par le trio Swarm a pour origine le noyau terrestre. Les scientifiques tentent de distinguer les autres sources possibles telles que les océans, la croûte terrestre, le manteau ou l’ionosphère. L’intensité du champ magnétique est plus forte dans les régions colorées en rouge. © Esa, DTU Space
Un champ magnétique turbulent
On sait en revanche que le champ magnétique de la Terre et ses inversions sont engendrés par un effet dynamo (geodynamo) du noyau liquideliquide qui enveloppe la graine solidesolide (lesquels se composent d'alliagealliage de ferfer et de nickelnickel).
En mission pour quatre ans, la flottille Swarm s'attache à constituer une cartographie de haute précision des fluctuations de notre magnétosphèremagnétosphère, bouclier indispensable contre les redoutables rayons cosmiquesrayons cosmiques et autres tempêtes de particules solaires qui se précipitent sur nous.
Sur les six derniers mois écoulés, les scientifiques ont ainsi relevé une baisse significative de son intensité dans toute la moitié ouest de la planète et, à l'inverse, une augmentation dans certaines régions à l'est, notamment au niveau de Madagascar et de l'océan Indien... Cependant, l'affaiblissement global tend à se confirmer et le pôle Nord poursuit sa dérive vers l'Est.
Au cours des prochains mois, les chercheurs prévoient de démêler les différentes sources magnétiques (noyau, croûte terrestrecroûte terrestre, manteaumanteau, ionosphèreionosphère, etc.) afin de mieux déterminer leurs rôles et impacts sur notre écosystèmeécosystème pour, éventuellement, à terme, prédire leurs fluctuations.