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Pour son troisième lancement de l'année - le premier avec le lanceur SoyouzSoyouz depuis le Centre spatial guyanais -, Arianespace doit mettre en orbite :
- le satellite MicroscopeMicroscope, du Cnes ;
- le satellite Sentinel 1B, du programme européen d'observation de la Terreobservation de la Terre Copernicus, pour le compte de la Commission européenne ;
- une charge utile auxiliaire de trois CubeSatsCubeSats, du programme Fly Your Satellite !, du bureau Éducation et gestion des connaissances, de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (Esa).
Si les conditions météorologiques sont favorables, le décollage du lanceur est prévu ce soir, vendredi 22 avril, à un instant précis : 23 h 02 mn 13 s. Pour ce vol, la performance demandée au lanceur russe est de 3.099 kg, dont 2.164 kg pour le satellite Sentinel 1B, 303 kg pour Microscope et trois petits kilogrammes pour les CubeSats OUFTI 1, e-st@r-II et AAUSAT 4.
La structure ASAP-S du Soyouz-ST, utilisée pour emporter plusieurs charges utiles avec, au premier plan, le système de lancement des trois CubeSats de Fly Your Satellite ! © Esa
Microscope testera un pilier de la relativité générale d'Einstein
Toutes ces charges utiles ne seront évidemment pas placées sur une même orbite :
- Le satellite Microscope sera envoyé sur une orbite héliosynchronehéliosynchrone, mais à une altitude d'environ 711 km, avec une inclinaison de 98,23° degrés ;
- Sentinel 1B sera également installé sur une orbite héliosynchrone, à une altitude d'environ 686 km, avec une inclinaison de 98,18° degrés ;
- Les trois CubeSats de charge utile auxiliaire, de Fly Your Satellite !, seront quant à eux mis sur une orbite basse présentant un périgée à 453 km et un apogéeapogée à 665 km.
La duréedurée nominale de la mission, du décollage à la séparationséparation des satellites, est de 4 h 00 mn 52 s.
Le satellite Microscope, du Cnes, embarque une expérience pour tester le principe d'équivalence, pilier de la théorie de la relativité générale d'Albert EinsteinEinstein. Pour mieux comprendre les enjeux de cette mission et la difficulté de mettre en place une telle expérience en orbite, découvrez notre entretien avec Yves André, chef du projet Microscope.
Le satellite Sentinel 1B, installé sur la partie haute de la structure ASAP-S du lanceur Soyouz. Cette structure, qui permet d'emporter plusieurs charges utiles, est dérivée de celle appelée ASAP (Ariane Structure for Auxiliary Payloads), d'Ariane 4. À droite sur la structure, on peut apercevoir le système de lancement des trois CubeSats. © Esa, M. Pedoussaut
Le satellite Sentinel 1B observera la Terre
Sentinel 1B, construit par Thales Alenia Space, rejoindra en orbite Sentinel 1A, lancé en avril 2014. Ils formeront la première famille de satellites complète en orbite du programme Copernicus. Pour rappel, ce programme (dont l'Esa développe et livre l'infrastructure spatiale) compte six familles de satellites et instruments. Cette mission s'appuie sur un radar construit par Airbus Defence and Space.
Philippe Goudy, directeur des programmes d'observation de la Terre à l'Esa et Pierre Potin, chef de la mission Sentinel 1 (également à l'Esa), nous expliquaient récemment en quoi ces deux satellites vont donner à l'Europe une nouvelle vision radar de la Terre. Retrouvez leurs explications dans notre article intitulé Le satellite Sentinel 1B va rejoindre son jumeau pour observer la Terre.
Trois CubeSats pour un programme éducatif
Quant à la charge utile auxiliaire de Fly Your Satellite !, il s'agit d'un programme éducatif de l'Agence spatiale européenne mené en étroite collaboration avec des universités pour permettre aux étudiants de compléter leur cursus. Elle compte les trois CubeSats suivants :
- OUFTI 1, de l'université de Liège, en Belgique, est un démonstrateurdémonstrateur du protocoleprotocole de communication D-STAR ;
- e-st@r-II, de l'École polytechnique de Turin, en Italie, est un démonstrateur d'un système de définition d'attitude sur trois axes, utilisant le champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre ;
- AAUSAT 4, de l'université de Aaborg, au Danemark, est un démonstrateur de réceptionréception d'un système d'identification automatique destiné notamment à localiser les navires transitant au large des régions côtières.