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Depuis le lancement par la Chine de son premier vol habité en octobre 2003, les progrès de l'Empire du Milieu sont considérables dans ce domaine. En effet, le pays n'est plus vraiment dans une phase de rattrapage ; il se trouve même en avance sur l'Europe et à un niveau comparable à celui des États-Unis et de la Russie - toutefois, par certains aspects, la Chine n'a pas atteint le niveau de sophistication de ces trois puissances spatiales.
Ne pouvant monter à bord de la Station spatiale internationale (ISS), à cause des États-Unis, ni être un partenaire de premier plan dans les futurs projets spatiaux internationaux, la Chine a trouvé la parade pour se faire reconnaître. Elle va ainsi permettre aux pays émergentsémergents et en accélération d'accéder et d'utiliser l'espace à bon compte en proposant des partenariats internationaux centrés autour d'une future station spatiale chinoise. Une situation qui renforcera son attractivité auprès de ces pays.
C'est dans ce contexte que le pays vient de mettre en service ce weekend un nouveau lanceur et un nouveau pas de tir, avec un vol inaugural réussi du CZ-7 (Long March 7).
Le nouveau lanceur chinois CZ-7 a été spécialement conçu pour lancer les cargos de ravitaillement de la future station spatiale chinoise. Capable d'envoyer quelque 13,5 tonnes en orbite basse, ce nouveau lanceur a volé avec succès pour la première fois ce 25 juin. © CAST
Des accords signés entre la Chine et l'ONU
La Chine a récemment signé deux accords de coopération avec le Bureau des affaires spatiales de l'ONU (Organisation des Nations unies). Ces accords prévoient que les États membres puissent mener des expériences à bord de cette station spatialestation spatiale mais aussi qu'ils aient la possibilité de réaliser des vols habités et de participer à certains programmes. La Chine s'engage également à promouvoir l'utilisation de l'espace et des applications qui en découlent ainsi qu'à apporter un soutien technique pour renforcer les capacités des États membres de l'ONU en matière de technologie spatiale. Mieux encore, l'Empire du Milieu a accepté, sous certaines conditions, de contribuer au financement de charges utiles et d'expériences non chinoises qui pourraient être réalisées à bord de sa station spatiale.
Ce n'est pas la première coopération de ce type pour la Chine. En effet, cette dernière travaille déjà avec l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (Esa) et la Russie. Par exemple, bien qu'il n'existe aucun accord formel, les astronautes européens seront vraisemblablement formés et autorisés à séjourner à bord du futur complexe orbital chinois.
Une station spatiale chinoise opérationnelle dès 2022
Cette future station spatiale, opérationnelle dès 2022, sera composée de trois modules. Elle volera autour de la Terre, entre 340 et 450 kilomètres, à peu près à la même altitude que la Station spatiale internationale. Son inclinaison sera en revanche différente : si l'ISS est inclinée de 51,6 degrés par rapport à l'équateuréquateur (pour lui permettre de survoler le territoire russe et d'être en contact quotidien avec le centre de contrôle situé à Korolev), l'inclinaison de la station spatiale chinoise sera de 42 ou 43 degrés.
D'une duréedurée de vie d'au moins dix ans, elle est prévue pour fonctionner jusqu'au milieu de la décennie 2030. En fonction des besoins, d'autres modules viendront la compléter pour l'agrandir. Elle sera occupée en permanence par un équipage de trois taïkonautestaïkonautes et pourra accueillir six astronautesastronautes lors des rotations des équipages, prévues tous les six mois.