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Les phénomènes météorologiques extrêmes que sont les ouragans, les tornades et les tempêtes tropicales sont très difficiles à évaluer. Les scientifiques ont observé cependant depuis plus de 50 ans une tendance à la chaleurchaleur, à l'intensification du cycle de l’eau et, de manière plus aléatoire, à un renforcement des tempêtes.
Intensification des tempêtes tropicales et des ouragans
En ce qui concerne les tempêtes violentes, les données sont plus compliquées à interpréter étant donné leur importante variabilité naturelle. Cependant, le nombre moyen annuel d'ouragans violents (catégorie 4 et 5) a augmenté de 75 % depuis 30 ans et la puissance de ces tempêtes semble aussi s'accroître. Il existe donc un lien entre les ouragans et le réchauffement climatique.
Développement d’Irma, l’ouragan le plus puissant de l’Atlantique nord depuis 1988, entre le 2 et le 5 septembre 2017. La vitesse des vents près de l’œil atteignait 300 km/h ! © Nasa, NOAA GOES Project
L'étude de l'énergieénergie dégagée par les tempêtes tropicales (PDI pour Power Dissipation Index) montre une croissance depuis plus de trois décennies, parallèlement à l'élévation des températures moyennes des océans. Ce parallélisme est cohérent avec les conditions de formation et de développement des ouragans.
Ceux-ci se forment en effet lorsque la température de surface des océans est supérieure à 26 °C et leur puissance dépend de la force de convectionconvection entre la surface chaude et la haute atmosphère (stratosphèrestratosphère) froide. L'humidité et la chaleur sont les deux moteurs qui alimentent les ouragans. L'augmentation de l'énergie liée au réchauffement climatique global favorise donc l'intensification des ouragans mais n'accroît pas nécessairement leur fréquence, ont observé les chercheurs. Enfin, la trajectoire des ouragans pourrait changer au cours du siècle et frapper de plus en plus la côte est des États-Unis.
Réchauffement climatique : les typhons et les cyclones vont s’accentuer
Le changement climatique en cours entraîne un réchauffement des océans et un refroidissement de la stratosphère qui amplifient la différence de température entre surface et haute atmosphère. Il est donc vraisemblable que l'activité cyclonique s'intensifie.