L’utilisation d’engrais azotés a sérieusement augmenté depuis les années 1950. Souvent répandus par épandages, les engrais sont dégradés par la matière organique et les nitrates, extrêmement solubles dans l’eau, s’infiltrent dans les eaux souterraines. Aujourd’hui, l’eau potable en France en est de plus en plus affectée.

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    La concentration naturelle de nitrates dans les nappes phréatiques françaises fluctue entre 5 et 15 mg/l. Depuis les années 1950, l'utilisation d'engrais azotés a considérablement augmenté, faisant grimper la teneur en nitrates des eaux souterraines. Actuellement, on estime que seuls 50 % des points d'eau souterraine en métropole ont une faible teneur en nitrates (inférieure à 10 mg/l), contre 62 % en 1996. En revanche, les points d'eau ayant de fortes concentrations (supérieures à 40 mg/l) ont augmenté de 3 %, atteignant 10 % en 2004.

    Une pollution aux nitrates de longue durée

    Les critères de potabilité en France imposent une teneur en nitrates inférieure à 50 mg/l. Les agences de l'eau estiment que 21 % des eaux sont de qualité médiocre ou de mauvaise qualité. Les régions les plus concernées sont la Bretagne, la Champagne-Ardenne, le Centre, l'Île-de-France et le Poitou-Charentes.

    Gérer la pollution aux nitrates de l'eau est complexe, car leur production est générée par la matièrematière organique morte des sols. En d'autres termes, chaque épandage d'engrais azotés contribue à la contaminationcontamination des eaux infiltrées, et ce sur de longues années, compte tenu de la vitessevitesse d'infiltration de l'eau. La pollution mesurée actuellement dans les eaux souterraines résulte des 20 à 30 dernières années d'épandage.