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Les faits
Le professeur Severino Antinori, scientifique très controversé pour ses méthodes, affirme qu'une femme participant à un projet de clonage reproductif est enceinte de 8 semaines ! Son collègue Panos Zavos avait affirmé il y a quelques mois qu'ils allaient avant la fin 2001 cloner un bébé.
Antinori refuse de révéler la nationalité de la femme concernée, seule à être tombée enceinte, sur un pannel de 5000 couples infertiles. Si cette affirmation est confirmée, le monde entier risque de trembler. De nombreux pays ont interdit le clonage reproductif et des scientifiques éminents ont alerté des risques de sévères malformationsmalformations et de graves complications à la naissance.
La position du professeur Antinori
Pour le médecin italien, il est clair que rien ne doit s'opposer à la mise en œuvre de la technique du clonage à des fins de reproduction, qui constituera selon lui une avancée scientifique majeure. "Vous ne pouvez pas mettre de barrières au clonage thérapeutique, a déclaré le docteur Antinori, lundi 6 août 2001, à l'agence Reuters. Cloner nous aidera à mettre fin à de nombreuses maladies, à donner aux hommes stériles la chance d'avoir des enfants. Nous ne pouvons pas passer à côté d'une pareille occasion".
En novembre 2001, l'entreprise anglaise Advanced Cell Technology publia un rapport très critiqué expliquant le procédé d'un clonage de trois embryons humains de six cellules uniquement. Les scientifiques chinois ont aussi affirmé avoir créé des clones humains !
L'Union Européenne dépassée
Le but de ces recherches est de pouvoir disposer de cellules humaines spécialisées pour des traitements médicaux et des greffes d'organes. Mais le protocoleprotocole du Conseil européen interdisant la création d'un être humain génétiquement identique à un autre le professeur italien s'est expatrié à l'étranger dans un pays inconnu pour mener à bien ses expérimentations bafouant la dignité humaine !
Pour sa part, le conseil de l'ordre des médecins italiens, s'il est favorable au clonage thérapeutique (qui prévoit la création ou l'utilisation d'embryons sans programmer leur développement), est fermement opposé au clonage reproductif uniquement à des fins de préventionprévention ou de guérisonguérison de maladies. Cette instance a d'ailleurs entamé une procédure disciplinaire à l'encontre du docteur Antinori en mars dernier, lorsque le médecin romain avait, pour la première fois, dévoilé ses intentions.
Il est grand temps que la communauté internationale réagisse pour mettre en place une charte mondiale définissant les limites du clonage, qu'il soit thérapeutique ou reproductif. Il en va de l'intégritéintégrité de l'espace humaine toute entière.