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La filière du photovoltaïque est en pleine croissance depuis quelques années, ce qui s'est traduit par l'installation de dizaines de millions de panneaux solaires un peu partout dans le monde. Dans ce contexte, l'Europe reste cependant le leader du marché mondial de l'énergie solaire, notamment grâce aux performances affichées par l'Allemagne, la France et l'Italie.
Contrairement à leurs homologues fossilesfossiles, les énergies renouvelablesénergies renouvelables ne libèrent pas de gaz à effet de serre dans l'atmosphèreatmosphère au cours de leur exploitation. De nombreux pays ont donc décidé de les promouvoir afin de changer progressivement la composition de leur mix énergétiquemix énergétique, et donc de réduire leur impact sur le climatclimat. Ces démarches s'inscrivent principalement dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
L'année 2011 a été particulièrement faste pour le photovoltaïque, puisque le marché mondial a enregistré une progression de 70 % selon l'European Photovoltaic Industry Association (Epia). En un an, la puissance cumulée totale du parc solaire mondial est passée de 40,7 gigawatts (GW) à 71,1 GW. De quoi devenir la troisième plus grande source d'énergie renouvelable au monde (en matière de capacité installée) derrière l'hydraulique (715 GW en 2004) et l'éolien (193 GW en 2010). En 2012, le seuil symbolique des 100 GW de puissance cumulée totale a été dépassé (102 GW). Concrètement, ce potentiel couvre les besoins en énergie de 30 millions d'Européens.
Certaines nouvelles centrales photovoltaïques possèdent plusieurs dizaines ou centaines de milliers de panneaux solaires. On en compte 11.520 dans le parc de Flachslanden-Neustetten, en Allemagne (ci-dessus). La centrale française de Toul-Rosières en possède 1,4 million. © Mark Mühlhaus, Windwärts Energie GmbH, cc by nc nd 2.0
Fait notable, le développement du photovoltaïque en Europe explique à lui seul respectivement 75 % et 55 % des nouvelles capacités apparues en 2011 (sur un total de 22,4 GW) et en 2012 (sur un total de 17,2 GW). Ce continent reste donc le leader dans ce domaine, grâce notamment aux efforts réalisés par l'Allemagne (+7,6 GW en 2012, chiffre stable depuis trois ans) et l'Italie (+3,4 GW en 2012, contre +9,3 GW en 2011). L'Allemagne maintient sa position dominante sur le marché mondial en termes de puissance installée cumulée sur son territoire (32,4 GW fin 2012). Deux pays non européens ont également affiché une forte progression en 2012 : la Chine (+5 GW) et les États-Unis (+3,3 GW).
Le photovoltaïque en France
Après des débuts relativement difficiles voici quelques années, le marché photovoltaïque français s'est progressivement développé. Il est maintenant le troisième plus important d'Europe, derrière l'Allemagne et l'Italie. Fin 2011, après avoir acquis 1,7 GW de plus, notre pays affichait une puissance cumulée d'environ 2,6 GW (Dom-Tom inclus, chiffres d'ERDF). La situation a encore évolué depuis, puisque le cap des 3 GW a été franchi entre janvier et mars 2012 : 3,126 GW étaient recensés fin décembre 2012, ce qui trahit une baisse conséquente du nombre de nouveaux raccordements réalisés cette année-là.
D'autres faits nationaux notables ont marqué l'actualité 2012 dans ce domaine. Plusieurs centrales solairescentrales solaires photovoltaïques sont désormais en cours d'exploitation après plusieurs années de constructionconstruction. La centrale de Crucey-Villages (Eure-et-Loir) a notamment été inaugurée en septembre 2012. Elle se compose de 741.150 panneaux photovoltaïques répartis sur 250 ha (puissance de 68 MW), ce qui correspond environ à la moitié du nombre de modules recensés à Toul-Rosières (1,4 million ; puissance de 115 MW). Ce site de 400 ha, le plus grand du genre en France et le troisième dans le monde (au début de l'année 2013), a été raccordé au réseau électrique national en novembre 2012.
Ces deux installations disposent des mêmes technologies, puisqu'elles ont chacune reçu des panneaux composés de cellules photovoltaïquescellules photovoltaïques dites à couches minces au CdTe (tellurure de cadmium). Elles ne renferment donc pas de silicium.