Le phytoplancton est constitué de l'ensemble des organismes unicellulaires présents dans les eaux de surface dans l'océan. Il est composé de cyanobactéries, des bactéries douées de photosynthèse et de microalgues, principalement les diatomées, que l'on retrouve dans les eaux froides, et les dinoflagellés, abondants dans les mers chaudes. Le développement du phytoplancton dépend en grande partie de la quantité de nutriments présents dans l'eau (phosphate, azote, fer, calcium...) mais il est aussi influencé par la salinité, la luminosité, la profondeur, de l'eau ou le vent et les saisons.

Le phytoplancton, maillon de base de la chaîne alimentaire marine

Le phytoplancton est appelé producteur primaire car il a la capacité de transformer la matière inorganique (CO2, sels minéraux, eau, lumière...) en matière organique (biomasse) utilisable par les autres organismes vivants. Il sert de nourriture à de très nombreux animaux marins, depuis les minuscules animaux du zooplancton jusqu'aux énormes baleines.

Cette carte montre la concentration en chlorophylle de l’eau, signalant la présence en phytoplancton. Cette répartition varie fortement en fonction des saisons (ici, en octobre 2019) © Nasa, Modis Aqua
Cette carte montre la concentration en chlorophylle de l’eau, signalant la présence en phytoplancton. Cette répartition varie fortement en fonction des saisons (ici, en octobre 2019) © Nasa, Modis Aqua

Le phytoplancton, poumon de la Planète

Le phytoplancton représente à peine 1 % de la masse des organismes photosynthétiques de la Planète mais produit à lui seul la moitié de l'oxygène sur Terre. C'est d'ailleurs l'apparition de ces premiers organismes photosynthétiques qui a majoritairement contribué aux flux d'oxygène vers l'atmosphère lors de la Grande Oxydation il y a 2,8 milliards d'années et contribué à l’émergence de la vie multicellulaire aérobie.

Ces milliards de micro-organismes absorbent également 37 milliards de tonnes de CO2 annuellement, soit 40 % du CO2 produit. Une « pompe à carbone » équivalente à 1.700 milliard d'arbres, soit quatre fois la forêt amazonienne. Lorsque le phytoplancton meurt ou est avalé par des animaux, il est décomposé et relâche le carbone dans l'atmosphère, mais une partie est également envoyée au fond de l'océan pour y être stockée. On estime ainsi que 11 gigatonnes de carbone par an sont transférées au fond de l'océan.

On observe aujourd'hui un déclin du phytoplancton dû notamment à la hausse des températures et à la modification de la circulation des courants océaniques qui contribuent au brassage des nutriments.