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Chaque mois, les rapports sur la moyenne des températures globales du mois précédent tombent. À chaque fois ou presque, la tendance à la hausse des températures se confirme. En juillet, nous apprenions que le premier semestre 2016 était le plus chaud depuis les premiers relevés de températures en 1880 (plus chaud de 1,3 °C), battant le précédent record de 2015 pour la même période -- l'année 2015 était d'ailleurs devenue la plus chaude de l'Histoire. (Voir aussi, il y a un an : « Le mois de juin le plus chaud à l'échelle de la planète ».) À présent, 2016 semble très bien partie pour la dépasser. D'autant que le phénomène El Niño (qui a duré 15 mois) s'est dissipé et n'a plus la même influence sur le climat mondial qu'il y a encore quelques mois.
Pour juillet 2016, les données collectées à travers le monde et traitées par la NasaNasa ainsi que par l'université de ColumbiaColumbia font état de nouveaux records de température. Par rapport à la moyenne de la période de référence, 1951-1980, il a fait plus chaud de +0,83 °C. Quant à la séquence janvier-juillet de 2016 comparée à celles des autres années, l'écart par rapport à la moyenne est de +1,06 °C. Depuis la fin du XIXe siècle, jamais il ne fut enregistré de températures aussi élevées pour cette période de l'année dans le monde entier. Au regard des cartes d'anomaliesanomalies des températures de surface qui viennent d'être publiées, rares sont les régions qui ne sont pas touchées par cette poussée de fièvrefièvre causée par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. Le site Earth Observatory (Nasa) cite un record de température en passe d'être battu pour la moitié orientale et asiatique du globe : 54 °C le 21 juillet à Mitrabah, au Koweït. Il a fait plus chaud que jamais dans le sud-ouest des États-Unis, en Sibérie centrale, au sud de l'Afghanistan, en Inde et au Pakistan, également très touchés.
Carte des anomalies de température pour juillet 2016 relativement à la période de référence 1951-1980. En rouge foncé, l’écart est d’environ +7 °C. © Nasa
« Alors que les gens sont très intéressés par les records -- le plus chaud, le plus sec, le plus humide --, ce qui compte vraiment sur la façon dont les gens vivent et comment fonctionnent les écosystèmes sont les tendances sur le long terme et le décalage de l'ensemble vers les températures les plus chaudes, a expliqué Gavin Schmidt, directeur du Goddard Institute for Space Studies de la Nasa à To the point. La chose la plus importante à retenir, a-t-il poursuivi, est que cela fait partie d'une tendance à long terme. Nous ne sommes pas seulement en train de parler d'un record de température ponctuel. Nous parlons d'étendues entières de temps en Inde et au Pakistan où il fait plus de 50 °C ».