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Les modèles climatiques actuels ne prennent pas correctement en compte certains processus comme le possible effondrementeffondrement d'une partie de la calotte glaciairecalotte glaciaire en Antarctique. Cette instabilité avait d'ailleurs été identifiée par le cinquième rapport du Giec comme une incertitude majeure pour les projections du niveau des mers. Pour y remédier, des chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE, OSUG, CNRS, UJF) et leurs collègues britanniques ont élaboré un modèle capable de prédire les conséquences de ce processus, qui peut provoquer une rapide perte de massemasse des glaciers.
En confrontant ce modèle aux observations, ils ont montré que, sous l'hypothèse de scénarios climatiques moyen à fort (les scénarios élaborés par le Giec se basent actuellement sur une stabilisation ou une augmentation modérée des émissions des gaz à effet de serre sur la période 2000-2100), l'effondrement de l'Antarctique participerait à la montée du niveau des mers avec une contribution la plus vraisemblable de 10 cm en 2100. Selon leurs estimations, il y aurait un risque sur vingt que ce retrait contribue à plus de 30 cm de la montée du niveau des mers en 2100 et à plus de 72 cm en 2200.
Même si ces résultats n'excluent pas pour autant des contributions plus importantes à plus longue échéance, ils indiquent que la montée des eaux due à l'effondrement de l'Antarctique sera probablement plus lente que ne le suggéraient les précédentes projections. Publiés le 19 novembre dans la revue Nature, ces travaux confirment que le retrait des glaciers de l’Antarctique aura des répercussions importantes sur le niveau des mers au cours des deux prochains siècles.