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Les Parisiens respirent globalement un airair un peu moins pollué qu'il y a dix ans. Mais les concentrations en dioxyde d'azote (NONO2) et en particules fines restent encore supérieures aux normes, selon une étude commanditée par la municipalité parisienne à l'organisme de mesures Airparif, rendue publique mercredi.
À un an des élections municipales, la ville de Paris n'a pas manqué de se féliciter des progrès constatés entre 2002 et 2012, y voyant l'effet de ses « efforts réalisés pour réduire à la fois le trafic routier et la vitessevitesse de circulation ». D'après Airparif, « la qualité de l'air générale dans Paris s'améliore depuis dix ans, même si les niveaux de pollution restent supérieurs à la réglementation, notamment le long du trafic ». Une amélioration toutefois ralentie par la « diésélisation » du parc automobileautomobile.
De plus, cette amélioration de la qualité de l'air a vraisemblablement été plus forte entre 2002 et 2007, la tendance étant plutôt à la stabilité depuis 2007, souligne Airparif. Pour le dioxyde d'azoteazote et les particules fines, deux polluants particulièrement nocifs pour la santé, « la baisse s'explique d'abord et surtout par l'amélioration générale de la qualité de l'air en Île-de-France grâce aux actions menées tant au niveau national qu'européen et sur l'ensemble des sources de pollution : trafic bien sûr, mais aussi chauffage et industrie », commente Airparif.
Les travaux publics sont d'importants facteurs d'émission de particules fines dans l'air, les fameuses PM10. © Lamiot, GNU 1.2
La qualité de l’air ne respecte pas les normes annuelles
« Elle s'explique ensuite par les aménagements réalisés dans Paris intramuros qui ont abouti à la diminution générale du trafic (de -15 à -20 %) [...] et une diminution de la vitesse d'environ 2 km/h dans Paris (de 19 km/h à 17 km/h), ajoute l'organisme. Reste que pour les deux polluants, de 22 % (pour les particules) à 97 % (pour le dioxyde d'azote) des Parisiens sont toujours exposés à un air dont la qualité ne respecte pas les normes annuelles, même s'ils sont globalement exposés à des niveaux en baisse. »
Dans un communiqué, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a fait part de sa « satisfaction » face à la tendance à la baisse de la pollution. « L'étude démontre qu'en dix ans, les émissionsémissions de particules fines (PM10) ont diminué de 35 % et les émissions de NOx (oxydes d'azoteoxydes d'azote) ont diminué de 30 % », souligne la mairie. « En volumevolume, ces résultats équivalent à 1,7 million d'habitants en moins exposés aux particules fines par an », ajoute-t-elle.