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La mer Jaune a tourné au vert ! Cette branche du Pacifique qui sépare la Chine de la Corée du Nord connaît depuis un mois une efflorescence algale sans précédent. Au large des côtes de Qingdao, une ville de la province du Shandong, le bloom s'étend sur plus de 28.900 km2, soit une étendue deux fois plus importante que la dernière efflorescence phytoplanctoniqueefflorescence phytoplanctonique record, datée de 2008. Depuis le premier juillet 2013, les bulldozers ont retiré des plages plus de 7.000 tonnes d'algues.
Voilà un mois que la Chine connaît un bloom algal sans précédent. Depuis lundi, près de 7.000 tonnes d'algues ont été ramassées sur les plages. © newnewsinworld, YouTube
L'événement rappelle les épisodes de marées vertes qui ont touchés les côtes bretonnes. Le processus est d'ailleurs très probablement le même. Si les raisons exactes de ce bloom ne sont pas encore complètement identifiées, il est probable qu'il soit directement lié au largage de phosphates ou de nitrates dans l'océan. Un bloom traduit un développement d'algues avec au moins 10.000 cellules par millilitre. Il se produit lorsque des conditions particulières d'ensoleillement, de température et de quantité de nutrimentsnutriments sont réunies. Le rejet massif de nitrates favorise le processus de photosynthèse du phytoplancton, et donc l'efflorescence algale.
L'algue qui déferle sur les côtes chinoises est l'Enteromorpha prolifera. Elle n'est pas toxique pour l'Homme et ne nuit pas à la qualité de l’eau. Il semble qu'elle devienne une algue commune pour la population chinoise, puisque voilà maintenant six étés qu'elle fait son apparition en massemasse. Qu'il s'agisse de l'agriculture, des eaux uséeseaux usées non traitées ou d'une centrale qui rejette des déchetsdéchets dans l'eau, l'origine de son développement est anthropique.