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Eosas, dans toute sa majesté (image de synthèse). © STX Europe
Jaugeant 105.000 tonneaux, Eoseas rompt avec la forme traditionnelle des grands paquebots en présentant une coque centrale entourée de quatre grands flotteurs (c'est donc un pentamaran). Il est équipé de cinq mâts culminant à 100 mètres de hauteur supportant 12.440 m² de voiles, et préfigure, selon le constructeur, les grands navires du futur en permettant d'économiser en moyenne 50% de carburant. Selon Erick Pèlerin, responsable du programme Ecorizon chez STX Europe dans le cadre duquel le projet a été conçu, les voiles semi-rigides dont il sera équipé lui permettront d'apporter 10% de l'apport énergétique par vent faible, mais il pourra aussi avancer uniquement par la force de ses voiles par vent soutenu de 30 nœudsnœuds minimum.
Documentaire présenté par STX. Crédit : STX
D'autres solutions, qualifiables d'écologiques, ont été retenues pour ce paquebot qui, s'il est construit, préfigurera les « navires verts du futur ». Ainsi, 1.000 m² de panneaux solaires assureront entièrement la fourniture d'électricité nécessaire à l'éclairage des 1.400 cabines passagers, tandis qu'une puissance équivalente sera fournie par une centrale de retraitement des déchets organiques.
Lubrification à l'air de la coque
On notera aussi l'injection d'airair sous pressionpression sous la coque. Ce procédé, dit de lubrification à l'air, est actuellement à l'essai sur une barge à Nantes. Il aura pour effet de réduire les frottements dus à la pénétration dans l'eau d'environ 10 à 12%, selon STX.
Fruit de recherches dont le montant est évalué à 7 millions d'euros, ce navire coûtera, en l'état, environ 30% plus cher qu'un bateau à propulsion conventionnelle. Mais « il ne sera pas forcément plus cher qu'un paquebot normal à long terme », affirme Erick Pèlerin, grâce à l'économie de carburant qu'il permettra de réaliser.
Même s'il n'est pas certain qu'Eoseas verra le jour sous cette configuration précise, mais sera vraisemblablement revu sous les exigences des armateurs, STX estime qu'un premier navire bâti sur ce concept vogue d'ici trois à cinq ans.