au sommaire
L'étude menée par l'institut American Council for an Energy-Efficient Economy, basé à Washington, a passé au crible 16 des principales économies de la planète. Trente-et-un critères ont été pris en compte, et concernent les politiques d'économie d'énergieénergie déjà en place ainsi que les objectifs affichés. Le résumé du rapport est accessible en ligne (The International Energy Efficiency Scorecard)). Le Mexique arrive bon dernier, tandis que le rythme des efforts mis en œuvre aux États-Unis et en Australie suscite l'inquiétude des auteurs de la recherche.
L'institut a attribué la meilleure note à l'Allemagne, félicitant la première économie européenne pour la rigueur de son code du bâtiment -- résidentiel et commercial -- ainsi que pour son objectif de réduire la consommation énergétiqueconsommation énergétique de 20 % d'ici 2020 par rapport aux niveaux de 2008. « Nous sommes ravis de remporter un deuxième titre en une semaine », s'est réjoui lors d'une conférence de presse l'ambassadeur allemand adjoint à Washington, Philipp Ackermann, faisant bien sût allusion au sacre de son pays lors de la Coupe du monde de football.
La Chine augmente ses efforts, l'Australie les relâche et les États-Unis gaspillent trop. © American Council for an Energy-Efficient Economy
« Séparer la croissance économique de la consommation d'énergie »
En écho aux conclusions des auteurs de l'étude, Philipp Ackermann a souligné que l'Allemagne est parvenue à augmenter sa croissance économique tout en améliorant son efficacité énergétique et en réduisant les nuisancesnuisances environnementales liées au commerce. « Nous sommes tous d'accord, l'énergie la moins chère est celle que vous n'avez pas besoin de produire, a-t-il déclaré. Notre stratégie à long terme est de séparer la croissance économique de la consommation d'énergie », a-t-il ajouté.
L'Italie arrive deuxième de ce classement, notamment grâce à son réseau de transports, suivie par l'Union européenne à la troisième position, tandis que la France et la Chine se partagent la quatrième place, devant le Royaume-Uni et le Japon.
« La Chine pourrait encore en faire beaucoup plus, le pays gaspille beaucoup d'énergie, mais des petits progrès sont toujours réalisés », a souligné Steven Nadel, directeur l'institut d'études. L'étude déplore en outre « la tendance nette au recul » en Australie où le Premier ministre Tony Abbott doute de la réalité scientifique du réchauffement climatique. Son gouvernement a d'ailleurs aboli jeudi une taxe carbone vivement critiquée par les groupes miniers. Classés treizième, les États-Unis ont réalisé des progrès au plan national selon les auteurs qui regrettent toutefois le gaspillage « énorme » d'énergie qui y est réalisé.