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La France a connu un automne 2011 exceptionnellement chaud, extrêmement sec sur une grande partie du pays. Les pluies de l’automne ont été très contrastées. Elles ont été nettement excédentaires sur les zones méditerranéennes, mais très largement déficitaires partout ailleurs. Dans l’Ouest, le Sud-Ouest et le Nord-Est, les déficits de précipitations ont été souvent supérieurs à 50 %, parfois même à 60 %. Les régions en noir sur la carte sont les reliefs montagneux. Le cumul des précipitations est exprimé en pourcentage : en rose, un pourcentage nul signifie un déficit de précipitation, en bleu un excès de précipitation. © Météofrance, cc by-nc-sa-2.0
Ces deux dernières semaines, la France a subi de violentes intempéries. Le Var, le Nord - Pas-de-Calais furent inondés et les Isérois avaient déjà les pieds dans la neige. La pluviométrie fut un record par endroits. D'après La chaîne météo, à Nantes, Dieppe, au Havre, Ajaccio et Luc-en-Provence, le taux de précipitations a excédé de deux fois et demie voire trois fois la moyenne. Les zones sinistrées par des pluies accrues se situaient dans le sud-ouest, le nord et l'extrême sud de l'est du pays. D'importantes inondations se sont produites en Poitou, Normandie, Paca, Corse et dans les Pays de la Loire.
Le Pas-de-Calais a subi d'intenses intempéries et inondations à deux reprises la semaine dernière. La vigilance météo vient d'être levée. Au total, 30 communes ont été sous les eaux. © idé
Une persistante dépression sur l'océan Atlantique est en cause, qui n'a cessé de déclencher de forts événements pluvieux sur la côte ouest. Le vent du sud, alors directement influencé par les conditions météorologiques de l'océan, a fait remonter l'humidité de la mer méditerranée, provoquant d'intenses intempéries sur toute la région Paca et la Corse. Le mois d'octobre 2011 dans l'ouest avait été exceptionnellement sec, les conditions anticycloniques dominaient. Nantes, Dieppe et Bordeaux étaient en déficit de précipitations. Ainsi, en octobre 2012, dix fois plus de pluies sont tombées à Nantes (218 mm en octobre 2012 contre 19 mm en octobre 2011).
Les fortes précipitations de la semaine dernière n'ont pas eu que de mauvais côtés : elles se sont produites lorsque la température de l'airair était froide et l'évapotranspiration moindre, les nappes phréatiquesnappes phréatiques ont donc pu se recharger. En d'autres termes, le sol et les végétaux étaient dans des conditions telles que l'eau a pu s'infiltrer et atteindre les nappes sous-terraines, dans lesquelles est puisée l'eau potable. Après une fin d'été bien sèche, ces couches en avaient fortement besoin. La fluctuation précipitations-climatclimat doux dans le sud-ouest a de plus favorisé la pousse des champignons, les cèpes notamment qui régaleront les gourmets.