Située à 5000 mètres de profondeur sous la banquise polaire, la dorsale de Gakkel coupe l'Océan Arctique en deux : le Groenland d'un côté, la Sibérie de l'autre. Bien que deux volcans aient été identifiés le long de ses 1600 kilomètres, Gakkel était jusqu'à présent reconnu comme la moins active des dorsales médio-océaniques.

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    Vue 3-D de Bathymetry le long de la partie occidentale de l'arête de Gakkel, probablement le résultat de l'activité volcanique focalisée à long terme.Crédits : www.soest.hawaii.edu

    Vue 3-D de Bathymetry le long de la partie occidentale de l'arête de Gakkel, probablement le résultat de l'activité volcanique focalisée à long terme.Crédits : www.soest.hawaii.edu

    Des mesures avaient ainsi montré que, dans cette zone, les plaques eurasienne et nord-américaine ne s'éloignaient que de quelque 6 millimètres par an.
    Mais une expédition, menée à bord de brise-glaces américain et allemand en 2001 et dont les résultats viennent d'être publiés dans la revue Nature, a révélé une toute autre vérité.

    Grâce aux sismographes et autres appareils de mesure embarqués, les chercheurs ont eu la surprise de découvrir les signes d'une activité sismique importante et la présence de cheminéescheminées hydrothermales.

    Ces résultats, en apparente contradiction avec le faible taux d'expansion de la dorsale, pourraient s'expliquer par la composition de la roche ou d'autres facteurs encore à déterminer. Les océanographes élaborent maintenant de nouveaux submersibles capables d'aller étudier au plus près les cheminées hydrothermales de Gakkel qui, étant donné leur isolement géographique depuis des millions d'années, pourraient bien abriter des espèces vivantes sans équivalent dans le monde.