L'amniocenthèse est une technique, durant la grossesse, qui consiste en un prélèvement d'une petite quantité de liquide amniotique dans lequel baigne le bébé au sein de l’utérus. Cet examen sert à rechercher une anomalie chromosomique, le plus souvent, pour dépister la trisomie 21, ou afin de déceler tout autre signe d'une maladie génétique héréditaire ou d'un retard de croissance du fœtus. 

Votre médecin vous a prescrit une amniocentèse, et vous a donc probablement expliqué que l'objectif vise à établir le caryotype du fœtus. Cet examen qui est un acte médical à part entière est pratiqué par un gynécologue-obstétricien qui va prélever quelques gouttes du liquide amniotique, le liquide séreux dans lequel baigne le bébé au sein de l'utérus. Ce que l'on appelle la « poche des eaux ».

Le prélèvement est réalisé par ponction, sous échographie. En quelques secondes, le liquide est aspiré à travers le ventre de la mère, grâce à une seringue et une aiguille très fine. Comme le souligne le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF), « la ponction n'est pas plus douloureuse qu'une prise de sang » et ne nécessite pas d'anesthésie locale car elle est indolore. Les résultats de l'analyse du caryotype sont généralement communiqués dans un délai de trois semaines.

Voir aussi

Tout savoir sur la grossesse

L'amniocentèse est une intervention techniquement simple et ne présentant que de faibles risques pour le bébé car le praticien guide l'aiguille à l'aide de l'échographie. Cependant, l'amniocentèse « même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité optimales, comporte un risque de fausse couche de 0,5 à 1 % » dans les 8 à 10 jours qui suivent l'acte, souligne le CNGOF.

La sonde de l'échographie permet de guider le geste du gynécologue-obstétricien lorsqu'il introduit l'aiguille dans la poche amniotique lors de l'amniocenthèse. © Ameli
La sonde de l'échographie permet de guider le geste du gynécologue-obstétricien lorsqu'il introduit l'aiguille dans la poche amniotique lors de l'amniocenthèse. © Ameli

Pourquoi prescrire une amniocenthèse ?

L'examen est prescrit vers le troisième mois de grossesse (soit entre 15 et 17 semaines d'aménorrhée), et peut être pratiqué jusqu'au terme de la grossesse. Le liquide amniotique prélevé contient des cellules fœtales analysées en laboratoire. Son étude permet d'établir un diagnostic pré-natal et de réaliser un caryotype (représentation photographique des chromosomes du fœtus) à la recherche d'anomalies chromosomiques (par exemple une trisomie 21) et, en cas d'antécédents familiaux, de rechercher d'éventuelles maladies génétiques héréditaires telles que la mucoviscidose ou l'X fragile induisant un déficit intellectuel. 

L'amniocenthèse est prescrite :

  • si la future maman est âgée de plus 38 ans ;
  • si le futur papa est atteint d'une pathologie génétique transmissible au bébé, s'il est porteur d'une anomalie chromosomique ;
  • si certaines analyses montrent un risque de trisomie 21 ;
  • ou encore si une anomalie dans la mesure de la clarté nucale (mesure de l'épaisseur de la nuque du fœtus) est apparue lors des échographies de contrôle.