La ressemblance entre les hommes modernes et les hommes de Néanderthal, souvent décrits comme plus primitifs, aurait été beaucoup plus étroite que ce qui était admis jusqu'à maintenant. Tel est le résultat d'un réexamen des découvertes effectuées sur un des plus célèbres sites paléolithiques d'Europe par un archéologue de l'Université de Bristol, le professeur Joao Zilhao avec des scientifiques français.

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    La grotte des fées de Châtelperron, au centre de la France

    La grotte des fées de Châtelperron, au centre de la France

    La Grotte des Fées à Châtelperron, au centre de la France, est un des sites les plus importants en matièrematière de compréhension de la manière dont les hommes modernes, qui étaient sortis d'Afrique, ont remplacé les hommes de Néanderthal. Les objets façonnés tels que les os décorés et les ornements personnels trouvés dans la culture castelperronienne, en France et en Espagne, étaient considérés comme étant ceux d'hommes de Néanderthal vivant là il y a 44.000 ans de cela, plutôt que ceux d'hommes modernes qui pourraient avoir vécu à proximité.

    Dans l'interprétation conventionnelle des stratesstrates de roches du site, les scientifiques pensaient que la grotte témoignait d'une occupation tant par les hommes modernes que par les hommes de Néanderthal. Et le fait que Néanderthal était venu sur le site après que les humains modernes y aient vécu quelque temps, aurait prouvé la contemporanéité de long terme des deux groupes, et validé l'hypothèse selon laquelle les nouveautés culturelles observées parmi les derniers hommes de Néanderthal, représentaient des imitations ou des emprunts, non des innovations.

    Aujourd'hui, les archéologues indiquent que la structure stratigraphique de la grotte des Fées est illusoire, car les supposés niveaux de Néanderthal recouvrant ceux appartenant aux humains modernes de la culture aurignacienne s'avèrent être de la boue laissée par la chasse aux fossilesfossiles qui a eu lieu au 19ème siècle. Selon le professeur Zilhao et son équipe, il y a convergence entre cet élément et des témoignages en provenance d'autres sites selon lesquels les hommes de Néanderthal étaient déjà capables de pensée symbolique avant l'arrivée des hommes modernes en Europe de l'ouest, évaluée à il y a environ 40.000 ans par radiocarbone.

    Selon Zilhao, cette découverte, considérée avec les recherches sur les strates de roches d'autres grottes, a d'énormes implications sur la manière de voir les hommes de Néanderthal et, plus largement, l'évolution humaine. Les différences entre les hommes de Néanderthal et les hommes modernes apparaissent réduites, suggérant que la cognition humaine et la pensée symbolique pourraient remonter à une période antérieure à la séparationséparation des deux sous-espècessous-espèces, il y a environ 400.000 ans.

    Les découvertes sont publiées dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS, USA)