Il est connu que, parmi les malades d'Alzheimer, les personnes atteintes de la trisomie 21 sont plus largement touchées.

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    Deux études utilisant un modèle murinmodèle murin menées conjointement par Ahmad Salehi et William Mobley de l'université de Stanford semblent expliquer précisément la raison de cette occurrence. Leurs travaux sont publiés dans le journal NeuronNeuron du 6 juillet 2006.

    La trisomie 21, causée par une copie supplémentaire du chromosome 21, affecte une personne sur 800. Elle cause un retard mental moyen à modéré et d'autres problèmes de santé, incluant des stades précoces de démence. A partir de l'age de 40 ans, ces personnes développent des plaques séniles et des enchevêtrements du cerveau ainsi que des signes d'atrophie cérébrale synonymes de la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer.

    Un gènegène appelé App dont la fonction n'est pas très claire a été suspecté.
    Les chercheurs ont travaillé sur des souris possédant une copie chromosomique de gènes retrouvés sur le chromosome 21 humain. Au delà d'un certain âge, un groupe de neuronesneurones meurt dans le cerveau de la souris et leurs capacités cognitives déclinent. Ces neurones utilisant l'acétylcholineacétylcholine sont également détruits chez les patients d'Alzheimer.

    Les chercheurs ont alors inactivé le gène App dans leur modèle murin, et dans ce cas les neurones cholinergiquescholinergiques survivent. Des expériences additionnelles ont ensuite montré que la copie supplémentaire du gène App semble tuer les neurones cholinergiques en inhibant le transport d'un facteur de croissancefacteur de croissance essentiel. Salehi pense que le gène App et ses produits sont mal gérés chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

    Pour Roger Reeves de l'université Johns Hopkins à Baltimore, généticiengénéticien extérieur à l'étude, ce travail aura un impact important sur la recherche de la trisomie 21 et la maladie d'Alzheimer. Une inhibitioninhibition du gène App pourrait être bénéfique pour amliorer l'état des patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

    Salehi et son équipe testent d'ailleurs des composés capables d'inhiber la synthèse de la protéineprotéine App et leur conséquence sur la neurodégénérescence chez la souris.

    Par Brice Obadia & Hedi Haddada