Des chercheurs du laboratoire du Pr. Bernhard Palsson à l'Université de Californie à San Diego ont construit le premier modèle complet du métabolisme du corps humain.

au sommaire

  • À lire aussi

Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

Il connecte les gènes humains et leur produits à toutes les réactions connues de dégradation des nutriments et de synthèse des molécules du corps humain. Ce modèle, disponible gratuitement sur le web et mis à jour régulièrement, constitue une avancée de taille pour un domaine de recherche en pleine expansion appelé Biologie des Systèmes.

Le modèle permet de déterminer au niveau du système global, les voies métaboliques affectées par les dérégulations de l'expression des gènes.
L'une des applications les plus prometteuses, selon les chercheurs, consiste à utiliser ce modèle dans l'analyse des données issues de l'approche "puce à ADN". En effet, la comparaison de différents profils d'expression génique par exemple entre tissus normaux et malades génèrent des données extrêmement complexes et étalées sur tout le génome. Ce modèle permettrait de filtrer et condenser ces données leur permettant ainsi de révéler tous leurs secrets.

Des modèles similaires existent déjà pour le métabolisme d'organismes modèles comme la levure S. cerevisiae et la bactérie E. coli mais aucun modèle de qualité n'avait encore été publié pour l'Homme.

La vocation de cet outil est de permettre de mieux comprendre les causes moléculaires de maladies telles que le cancer et en conséquence d'aider à trouver de nouvelles cibles pour le développement de nouveaux médicaments ainsi qu'à l'optimisation des médicaments déjà existants.

Aux États-Unis, un deuxième centre de références en Biologie des Systèmes se développe à Seattle, autour du nouveau "Institute for Systems Biology" dirigé par le Pr. Leroy Hood.

Par Mireille Guyader & Peggy Rematier,