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Le satellite SRE-1 en phase d'essais. Les "tuiles" de protection thermique sont ici bien visibles. Crédit ISRO.
Ce satellite scientifique renfermait deux expériences qui semblent s'être déroulées avec succès. La première était liée à l'étude de la fusion et de la cristallisation des métauxmétaux en condition de microgravité. Cette expérience, conçue conjointement par l'institut indien des sciences, ainsi que par le centre spatial Vikram Sarabhai à Thiruvananthapuram, a été exécutée à l'intérieur d'un four isotherme. La deuxième expérience, mise au point par le laboratoire métallurgique national à Jamshedpur, était destinée à étudier la synthèse des nano-cristaux en apesanteurapesanteur.
Les résultats obtenus pourront aider à concevoir des biomatériaux de synthèse dont la structure et les propriétés se rapprochent beaucoup plus qu'actuellement des produits biologiques naturels. Les données et échantillons obtenus seront remis aux scientifiques des divers organismes intéressés et analysés ultérieurement.
Mais une troisième expérience, non moins importante, consistait à récupérer intacte la capsule du satellite et son contenu, une première pour l'Inde, qui ainsi confirme la qualité de sa technologie en matière spatiale.
Le 19 janvier, le centre de contrôle de Banglamore (SCC - Spacecraft Control Centre) transmettait par télémétrie des instructions à SRE-1 qui modifiait alors sa trajectoire en passant d'une orbite circulaire de 637 km à une orbite elliptique de 485 x 639 km. Puis le 22 janvier, le moteur de décélération était mis à feufeu de 03h00 à 03h10 TU, et à 03h17 TU, l'attitude de la capsule était modifiée afin de présenter son bouclier vers l'avant. Ce bouclier est constitué d'un matériaumatériau ablatif à base de carbonecarbone et de tuilestuiles de silicesilice comparables à celles qui recouvrent la navette spatiale américainenavette spatiale américaine.
La rentrée s'est produite à 03h37 TU à 100 km d'altitude. A 5 km, l'ouverture d'un premier parachuteparachute réduisait la vitessevitesse résultante de la capsule de 101 à 47 mètres par seconde, puis à 2 km le parachute principal se déployait permettant un amerrissage à 12 m/sec. Une bouée de flottaison se gonflait alors automatiquement, dans l'attente de la récupération de l'engin spatial par les garde-côtes et la marine indienne.
Remorquage du satellite SRE-1 en mer par une équipe de garde-côtes. Crédit ISRO.
Par cette mission pleinement réussie, l'agence spatiale indienne (ISROISRO) démontre ses capacités dans de nombreuses technologies importantes liées au contrôle d'un satellite en orbite, de sa protection thermique et de sa rentrée atmosphérique, ainsi que de ses systèmes de décélération et de flottaison.
Gros plan sur SRE-1. La bouée de flottaison, ainsi que le ballon de stabilisation (en haut) sont bien visibles. La partie conique du satellite, qui comporte le bouclier, est en bas. Crédit ISRO.
Navire garde-côtes chargé de la récupération. Crédit ISRO.