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Glaciation de l'Antarctique : une origine atmosphérique ...
Durant des décennies, les climatologuesclimatologues ont pensé que la séparationséparation des terres antarctique et australienne il y a 35 millions d'années avait supprimé les courants marins chauds en place, provoquant un refroidissement à l'origine de la couche de glace de plusieurs kilomètres qui recouvrent aujourd'hui le pôle Sud. Mais l'analyse de prélèvements effectués en 2000 sur les côtes de l'île de Tasmanie (qui fut par le passé un pont reliant les deux continents) suggère un autre scénario.
En effet, les chercheurs de l'Université Purdue (Indiana) et de différents instituts américains et internationaux (Suède, Canada, Pays-Bas et Royaume Uni) ont retrouvé la trace, dans des sédiments datant de l'Eocène (entre -54 et -35 millions d'années environ), de fossiles de microorganismesmicroorganismes associés aux eaux froides.
Une découverte incompatible avec l'hypothèse d'un courant chaud empêchant la glaciationglaciation jusqu'à la rupture des continents. L'équipe note par ailleurs qu'il s'est écoulé deux millions d'années entre l'ouverture des eaux entre la Tasmanie et l'Antarctique et le rapide phénomène de glaciation (en quelques milliers d'années).
Pour les scientifiques, l'explication la plus plausible à l'énigmatique tiédeur de cette région au cours de l'Eocène et son refroidissement ultérieur serait une baisse massive et assez subite des niveaux de dioxyde de carbonedioxyde de carbone dans l'airair. Les mêmes avaient déjà mis en avant cette théorie à la suite de l'analyse de fossiles trouvés à El Kef en Tunisie (travaux publiés au printemps 2004).
Cette théorie, qui reste à confirmer, renforce les craintes liées au réchauffement climatiqueréchauffement climatique actuel ; elle implique en effet que des changements dans l'atmosphèreatmosphère peuvent avoir un impact important en une relative brève période géologique.