Des jumeaux sont nés après vitrification embryonnaire. Cette première en France confirme le succès de cette technique qui permet une meilleure survie embryonnaire et une diminution des risques de grossesses multiples. Mais en quoi consiste-t-elle exactement ?

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    Après l'annonce de la première grossesse par vitrification embryonnaire en mai 2011, c'est au tour de la première naissance due à cette technique. © Jean Verdier/AP-HP

    Après l'annonce de la première grossesse par vitrification embryonnaire en mai 2011, c'est au tour de la première naissance due à cette technique. © Jean Verdier/AP-HP

    C'est une première en France. L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HPHP) annonce une première naissance par procédé de vitrification embryonnaire. Les deux nouveau-nés (puisqu'il s'agit d'une naissance gémellaire) ont vu le jour à la maternité du Groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil, en Seine-Saint-Denis.

    Autorisée en France depuis novembre 2010, la vitrification embryonnaire est une technique de congélation ultrarapide des embryons obtenus après fécondation in vitro (FIV). Cette première française a été réalisée dans le centre d'Assistance médicale à la procréationAssistance médicale à la procréation (AMP) de l'hôpital Jean Verdier (AP-HP) à Bondy. Comme le souligne Christophe Sifer, responsable de l'Unité de biologie de la reproduction, « cette amélioration technique est notamment associée à une augmentation considérable du taux de survie des embryons après processus de congélation-décongélation ».

    Après fécondation in vitro, les embryons sont congelés de façon ultrarapide, c'est la vitrification. © Monkey Business - Fotolia

    Après fécondation in vitro, les embryons sont congelés de façon ultrarapide, c'est la vitrification. © Monkey Business - Fotolia

    Les avancées de cette technique

    Le docteur Sifer évoque également une survie embryonnaire proche de 100 % après vitrification, contre « un peu plus de 50 % » lorsqu'il est recouru à une congélation lente. Les couples bénéficient ainsi d'une plus grande chance de transfert intra-utérin.

    Notons enfin que cette nouvelle technique permet également de réduire considérablement le risque de grossesses multiples. « Et cela en diminuant le nombre d'embryons transférés d'emblée suite à la ponctionponction ovarienne », conclut l'AP-HP.